Le chiffre est sans appel : les agences immobilières devraient enregistrer la suppression de 5.000 postes en 2012. La raison principale ? La forte baisse des transactions. Dans ce contexte, la profession attend avec impatience les annonces du Gouvernement. Explications avec Jean-François Buet, secrétaire général de la Fnaim.
Pas de doute, les agences immobilières sont dans le rouge. Chiffres à l'appui, la profession ne cache pas son inquiétude. Ainsi, elle table sur la suppression de 5.000 emplois sur l'ensemble de 2012.
Un résultat dû en partie à la conjoncture actuelle : «Il y a 20% de transactions en moins sur l'année», souligne Jean-François Buet, secrétaire général de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). Et d'ajouter : « On connaît les causes et il faut des remèdes». Du côté des causes, il énonce notamment «la fin du PTZ dans l'ancien» ; «la fiscalité sur les plus value» ; «la baisse du volume de crédits» ; «l'environnement économique difficile» ; sans oublier «l'année présidentielle et l'attente des mesures sur le logement».
Dans ce climat, les cessations d'activités s'accélèrent et les plus fragiles sont les agences spécialisées dans la vente. «Les structure récentes (3, 4, 5 ans) de taille modeste sont les plus impactées», nous précise Jean-François Buet. A noter que ce sont les agences indépendantes n'appartenant pas à un réseau qui sont en première ligne.
Des professionnels dans l'attente
Afin de faire face à cette crise, la Fnaim préconise de s'adapter à la situation : «On conseille d'être vigilant en termes d'investissements, de surveiller les charges et de faire du contrôle de gestion. Et dans certains cas, ne pas hésiter à faire appel à des commerciaux indépendants». Mais les professionnels sont surtout dans l'attente de mesures notamment en matière de soutien pour les primo-accédants, de projet de remplacement du Scellier, du PTZ dans l'ancien, etc. Une chose est sûre, ils écouteront attentivement les prochaines annonces gouvernementales et plus particulièrement les dispositifs de la future loi de Finances 2013. Ils devraient également être attentifs à la modification de la loi Hoguet qui régit les honoraires des agents immobiliers, datant du 2 juillet 1970, annoncée par Cécile Duflot, ministre du Logement.
Pour rappel, la France dispose d'environ 35.000 agences pour 200.000 salariés. A cela s'ajoutent 50.000 agents commerciaux qui sont rémunérés principalement à la commission.