Première sortie sous terre du tunnelier du métro de Rennes

8.650 mètres de creusement de couloir souterrain

Le programme est donc copieux : 8.650 mètres de creusement de couloir souterrain est à prévoir entre les quartiers de La Courrouze et Via-Silva. "C'est encore l'heure des derniers réglages pour la roue de coupe de l'imposant engin long de 82 mètres, qui débute par 20 mètres sous terre sur un rythme de 15 à 20 mètres par jour", nous explique le porte-parole de Rennes Métropole. Sur le site de La Courrouze, entre les Villes de Rennes et de Saint-Jacques-de-la-Lande, la minutieuse reconstruction du tunnelier de 1450 tonnes a été achevée en décembre dernier pour se roder dès ce mois de janvier.

 

"Le tunnelier progressera ensuite d'environ 300 mètres par mois et devrait parvenir en 2017 à son point de sortie, entre les futures stations Les Gayeulles et Joliot-Curie", signale le maître d'ouvrage, Rennes Métropole. Et fin 2019, la seconde ligne de métro automatique de Rennes Métropole reliera le Sud-Ouest et le Nord-Est de la métropole, et desservira 15 stations, actuellement en chantier.

500 entreprises soit 5.500 emplois seront nécessaires

Côté entreprises, c'est le groupement d'entreprises piloté par Dodin Campenon Bernard (Vinci Construction) et comprenant les entreprises GTM Ouest et Botte Fondations, toutes deux filiales de Vinci Construction France, Spie batignolles TPCI, Spie Fondations du groupe Spie batignolles et Legendre Génie Civil qui a été choisi par Rennes Métropole pour réaliser le tunnel, les 9 stations et les 4 puits associés au tunnel (lot 1) de la ligne B du métro de Rennes.

 

"C'est actuellement le plus gros chantier de travaux publics en France pour une collectivité territoriale, avec un coût d'1,194 milliard d'euros HT (Valeur janvier 2010)", conclut le porte-parole de Rennes Métropole. D'après également, la Fédération du bâtiment et des travaux publics d'Ille-et-Vilaine, 500 entreprises, soit 5.500 emplois (directs et indirects) seront nécessaires à la réalisation de la ligne.

 

Pour rappel, les études et travaux de réalisation de la ligne B, sont cofinancés par l'Union européenne, l'État, la région Bretagne et le département d'Ille-et-Vilaine. "Elle bénéficiera d'un prêt exceptionnel par son montant de la Banque européenne d'investissement (BEI) de 300 millions d'euros", ajoute la municipalité de Rennes. Après, en effet, l'inauguration de la ligne A en 2002, les élus rennais misent sur la ligne B pour une fréquentation quotidienne aussi importante que celle de la première ligne exploitée, chaque jour, par 115.000 à 130.000 voyageurs.