Les salariés de Schneider ont manifesté et débrayé jeudi dans tout le pays, à l'appel de syndicats unis pour la première fois, afin de dénoncer le "démantèlement" du groupe et les 620 suppressions d'emplois prévues d'ici juillet.
"C'est la première fois dans l'histoire du groupe qu'une grève est lancée au niveau national à l'appel de tous les syndicats, et c'est un énorme succès", a affirmé à l'AFP Pierre Edelman, représentant FO (syndicat majoritaire) au Comité central d'entreprise.
Les 22.000 salariés de Schneider Electric étaient appelés à des manifestations et à une grève de plusieurs heures par les syndicats FO, CFDT, CGT, CFTC, CFE-CGC et Unsa. Ceux-ci dénoncent notamment le plan de restructuration présenté par la direction le 8 janvier dernier, et qui prévoit 620 suppressions d'emplois, dont 200 postes de commerciaux, d'ici juillet 2004.
2.000 personnes, selon les syndicats, 1.200 selon la police, ont manifesté sous la neige dans les rues de Grenoble, la région la plus touchée par le plan de restructuration.
A Angoulême, dont la région comprend trois sites, environ entre 450 et 700 salariés, selon les sources, ont manifesté. En région parisienne, ils étaient 300 selon les syndicats, une centaine selon la police, à défiler dans les rues de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), où se trouve le siège social du groupe.
"C'est la troisième manifestation en région parisienne en six mois, et à chaque fois, il y a un peu plus de monde", a commenté Philippe Mansuy, délégué Unsa.
L'appel à la grève a été "très bien suivi" sur de nombreux sites dans la matinée, selon les syndicats: 95% de grévistes dans les trois sites de Dijon, avec blocage de l'un d'entre eux, près de 95% sur les quatre sites de Normandie, 95% à l'usine de Chasseneuil-du-Poitou (Vienne), 90% à Poitiers.
En région parisienne, "20% des personnels ont débrayé", a affirmé Jean-Claude Lagarrigue (CFDT).
La direction de Schneider, interrogée par l'AFP, n'a pas communiqué de chiffres de grévistes, s'abstenant de tout commentaire sur la journée d'action.
Outre les suppressions d'emplois, les syndicats dénoncent le "démantèlement du groupe", avec le projet d'externalisation de l'informatique, et le regroupement, d'ici septembre 2005, les équipes de conception vers Grenoble, ont-ils expliqué.
Au total, selon l'Unsa, 250 personnes travaillant actuellement à Nanterre, Rueil et Dijon, seront concernées par ces mutations. "Ceux qui ne veulent pas partir à cause de leur conjoint risquent d'être licenciés", selon M. Lagarrigue.
Les syndicats jugent la journée de jeudi comme un "test réussi", selon M. Mansuy.
Un prochain CCE est prévu le 4 février, avec à l'ordre du jour la "première réunion d'information et de consultation" sur le plan social, a indiqué M. Edelman.
Fin juillet 2003, la direction avait annoncé une accélération du plan de restructuration concernant 2.000 personnes en Europe sur la période 2003-2004.Schneider Electric emploie près de 75.000 salariés dans le monde sur 180 sites, dont 22.000 salariés en France sur 43 sites industriels.
Les 22.000 salariés de Schneider Electric étaient appelés à des manifestations et à une grève de plusieurs heures par les syndicats FO, CFDT, CGT, CFTC, CFE-CGC et Unsa. Ceux-ci dénoncent notamment le plan de restructuration présenté par la direction le 8 janvier dernier, et qui prévoit 620 suppressions d'emplois, dont 200 postes de commerciaux, d'ici juillet 2004.
2.000 personnes, selon les syndicats, 1.200 selon la police, ont manifesté sous la neige dans les rues de Grenoble, la région la plus touchée par le plan de restructuration.
A Angoulême, dont la région comprend trois sites, environ entre 450 et 700 salariés, selon les sources, ont manifesté. En région parisienne, ils étaient 300 selon les syndicats, une centaine selon la police, à défiler dans les rues de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), où se trouve le siège social du groupe.
"C'est la troisième manifestation en région parisienne en six mois, et à chaque fois, il y a un peu plus de monde", a commenté Philippe Mansuy, délégué Unsa.
L'appel à la grève a été "très bien suivi" sur de nombreux sites dans la matinée, selon les syndicats: 95% de grévistes dans les trois sites de Dijon, avec blocage de l'un d'entre eux, près de 95% sur les quatre sites de Normandie, 95% à l'usine de Chasseneuil-du-Poitou (Vienne), 90% à Poitiers.
En région parisienne, "20% des personnels ont débrayé", a affirmé Jean-Claude Lagarrigue (CFDT).
La direction de Schneider, interrogée par l'AFP, n'a pas communiqué de chiffres de grévistes, s'abstenant de tout commentaire sur la journée d'action.
Outre les suppressions d'emplois, les syndicats dénoncent le "démantèlement du groupe", avec le projet d'externalisation de l'informatique, et le regroupement, d'ici septembre 2005, les équipes de conception vers Grenoble, ont-ils expliqué.
Au total, selon l'Unsa, 250 personnes travaillant actuellement à Nanterre, Rueil et Dijon, seront concernées par ces mutations. "Ceux qui ne veulent pas partir à cause de leur conjoint risquent d'être licenciés", selon M. Lagarrigue.
Les syndicats jugent la journée de jeudi comme un "test réussi", selon M. Mansuy.
Un prochain CCE est prévu le 4 février, avec à l'ordre du jour la "première réunion d'information et de consultation" sur le plan social, a indiqué M. Edelman.
Fin juillet 2003, la direction avait annoncé une accélération du plan de restructuration concernant 2.000 personnes en Europe sur la période 2003-2004.Schneider Electric emploie près de 75.000 salariés dans le monde sur 180 sites, dont 22.000 salariés en France sur 43 sites industriels.