L'efficacité énergétique minimale du bâti est exprimée par le besoin bioclimatique, appelé "Bbio max". Ce coefficient spécialement créé pour la RT 2012 correspond à une exigence de limitation simultanée du besoin en énergie pour les trois usages de chauffage, refroidissement et éclairage. Il rend également compte de la qualité de la conception et de l'isolation du bâtiment, indépendamment du système de chauffage. Enfin, il a pour finalité de valoriser la conception bioclimatique du bâti* et remplace définitivement le coefficient Ubat de la RT 2005, qui ne prenait en compte que le seul niveau d'isolation du bâti.
Le Bbio max est modulé en fonction de la typologie du bâtiment, de sa localisation géographique et de son altitude. Pour les maisons individuelles ou accolées, une modulation permet en outre de tenir compte de la surface, afin de ne pas pénaliser les petites constructions.
"(…) Le Bbio est une première étape. Il correspond du reste au souhait des concepteurs de disposer d'une approche bioclimatique avant d'avoir choisi l'ensemble des systèmes pour leur projet. C'est un premier cadrage qui leur permettra de savoir si leur bâtiment tient la route ou pas", précise, sur le site du CSTB, Jean-Robert Millet, responsable de la division Energie, qui a mis au point la méthode de calcul du Bbio.
*Une architecture bioclimatique doit tenir compte de la forme du bâtiment (forme simple, silhouette compacte), de son orientation (privilégier les zones de vie et vitrées au sud/sud-ouest). Elle doit aussi prévoir des volumes tampons au nord, comme le garage, la buanderie ou les toilettes.
- Mbgéo : coefficient de modulation selon la localisation géographique
- Mbalt : coefficient de modulation selon l'altitude
- Mbsurf : pour les maisons individuelles ou accolées, coefficient de modulation selon la surface moyenne des logements du bâtiment ou de la partie de bâtiment
Source : RT 2012 - Ministère de l'Ecologie