Dans un entretien lundi au journal Les Echos, le président du directoire de Carrefour, José Luis Duran, n'exclut pas «une possible externalisation» du patrimoine immobilier du groupe de distribution, mais «sans pénaliser le coeur du métier».

Les spéculations sur une possible vente des actifs immobiliers de Carrefour avaient été renforcées par l'arrivée du tandem Groupe Arnault-Colony Capital (près de 10% du capital), qui devrait obtenir deux sièges au conseil de surveillance lors de l'assemblée générale du 30 avril.

Carrefour doit «s'interroger sur la façon de structurer une possible externalisation qui ne pénaliserait pas notre coeur de métier», souligne José Luis Duran lundi au quotidien économique Les Echos. «Je crois à une possible création de valeur par le biais de l'immobilier, à condition que cela ne mette pas en péril la stratégie opérationnelle du groupe», a insisté le dirigeant de Carrefour. Il a toutefois relativisé l'influence de l'arrivée des deux actionnaires, soulignant qu'«il n'avait pas senti une volonté de précipitation».

Le groupe de distribution détient aujourd'hui en pleine propriété 40% environ des mètres carrés de ses magasins, jusqu'à 80% dans les hypermarchés principalement en France et en Espagne, a-t-il rappelé. Carrefour estime ses actifs immobiliers entre 15 et 20 milliards d'euros, un montant sous-valorisé selon certains analystes. Selon UBS, qui a relevé lundi de 24% son objectif de cours sur le titre du groupe français, «les valorisations du patrimoine immobilier varient fortement, 30 milliards d'euros selon Colony et 24-27 milliards selon nos estimations (qui tiennent compte des galeries marchandes)».

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