Selon un syndic de copropriété suédois, les relations sexuelles «sonores» n'entraînent en aucun cas l'expulsion locative des intéressés, tant qu'elles ont lieu en journée.

La société immobilière suédoise Tunabyggen à Borlaenge, ville située à 220km au nord-ouest de Stockholm, a tranché jeudi dernier après avoir reçu la plainte de voisins d'un couple amoureux, qui se plaignaient de leurs ébats sonores durant l'après-midi, a relevé l'agence Associated Press.

L'entreprise, qui gère l'ensemble des appartements d'un immeuble, a fait valoir que les relations sexuelles faisaient partie intégrante d'une vie de famille normale et qu'elles ne constituaient pas un motif d'expulsion. Ce qui n'est en fait qu'un simple rappel de la législation. En vertu de la loi suédoise sur le logement, les voisins ne doivent pas être dérangés par des bruits excessifs, que ce soit de la musique, la télévision ou les ébats amoureux nocturnes. Mais ce texte garantit également aux locataires le droit d'avoir une vie familiale normale. La directrice de marketing de Tunabyggen, Lena Lundberg, a souligné que la plainte déposée cette semaine sur les ébats amoureux s'apparentait à celle relative à des pleurs d'enfant qui pourraient gêner le voisinage. Les nuisances sonores n'étant pas nocturnes, la société n'a donc pas donné suite à la plainte. Et pour que les choses soient bien claires, Lena Lundberg a usé d'une image surprenante : «c'est comparable aux bébés qui ont la colique», a-t-elle dit, soulignant qu'une famille ayant un enfant qui pleure ne pouvait pas être expulsée. Le cinq à sept a de beaux jours devant lui...

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