Fort de résultats 2002 conformes aux prévisions, le groupe prépare la cession de la pôle professionnel qui doit rapporter plusieurs milliards d'euros pour se recentrer sur le luxe et les enseignes grand public. Le pari est ambitieux et le marché reste méfiant.
Le président du directoire Serge Weinberg a insisté mercredi, en présentant ses résultats annuels, sur l'intérêt de choisir des secteurs plus rentables que la distribution professionnelle, branche dont il compte vendre l'essentiel pour la fin 2004.
PPR a prévu d'ici mars 2004 d'encaisser 1 à 1,5 milliard d'euros de cessions, et souligne que ce chiffre ne représente que "30% du potentiel des cessions stratégiques".
PPR estime que dès mars 2004 il disposera ainsi des liquidités suffisantes pour racheter, comme il s'y est engagé, le reste des actions Gucci qu'il ne détient pas encore (il en détient déjà près de 60%), ce qui lui coûtera au total 4 milliards d'euros environ.
Au sein du pôle de distribution professionnelle (Rexel, Guilbert, Pinault Bois et Matériaux, CFAO), le groupe compte cependant conserver la CFAO.
"Nous garderons la CFAO, a expliqué M. Weinberg, car elle réalise 50% de son activité dans la distribution grand public, et qu'il s'agit d'une activité très rentable". CFAO peut aussi apporter des synergies, par exemple pour aider le développement de Conforama au Maghreb.
M. Weinberg a réaffirmé les atouts financiers de PPR: un endettement réduit en 2002, une importante compression des coûts avec notamment une diminution des effectifs de 2.400, surtout aux Etats-Unis, une amélioration des marges brutes et un surplus de liquidités de 2,6 milliards fin février 2003 grâce à la récente vente de sa filiale Finaref.
Il a aussi calculé qu'au total, le rachat de Gucci lui aura coûté 7,1 milliards d'euros une fois exercée l'option d'achat de mars 2004. PPR aura racheté le numéro 3 mondial du luxe à un prix de 10,3 fois l'EBITDA prévisible, conforme aux multiples habituels du secteur, a argué M. Weinberg.
Il a aussi promis que les investissements massifs réalisés dans le luxe, pour ouvrir notamment des boutiques à l'enseigne Yves Saint-Laurent et d'autres marques du portefeuille de Gucci, seraient progressivement ralentis.
Après le "pic" de 865 millions d'euros dépensés en 2002, il seront diminué de 100 millions en 2003 puis encore de 100 millions en 2004, pour revenir à 450 millions d'euros par an, une diminution qui s'effectuera dans le secteur du luxe.
Pour les deux premiers mois de 2003, PPR a précisé que son chiffre d'affaires, à magasins copmarables, était en hausse de 2,6%, dont +7,1% dans le pôle grand public, +1% dans le luxe (pour les mois de novembre et décembre) mais de -1% dans le pôle professionnel.
Par enseigne, Conforama, Redcats et Fnac étaient en hausse de 7 à 8%, la CFAO de 8,2% et le Printemps de 1%, contre -3,2% pour Rexel, -1,6% pour PBM et -1% pour Guilbert.
M. Weinberg a refusé d'avancer des prévisions pour 2003, au vu de l'incertitude internationale. Faute de visibilité pour 2003 et méfiants devant le cap mis sur le luxe, le marché restait très prudent mercredi et l'action PPR baissait de 2,51% à 14h50, à 56,35 euros à la Bourse de Paris.
Bertrand Geyer, analyste de Global Equities, se disait "plutôt sceptique sur la stratégie" du groupe, qui se "recentre sur la distribution grand public et le luxe". "A terme, si tout va bien, les marges seront plus importantes, mais pour l'instant, surtout avec Gucci qui a beaucoup de problèmes, c'est un pari très risqué", estimait-il.
"Tant que la visibilité ne s'améliorera pas, PPR restera un investissement spéculatif dans le secteur de la consommation", a renchéri Merrill Lynch.
Le groupe a annoncé mercredi un résultat net 2002 plus que doublé à 1,589 md EUR, grâce au produit exceptionnel de ses récentes ventes d'actifs, mais un résultat d'exploitation (EBIT) en baisse de 7,7% à 1,826 md EUR.
PPR a prévu d'ici mars 2004 d'encaisser 1 à 1,5 milliard d'euros de cessions, et souligne que ce chiffre ne représente que "30% du potentiel des cessions stratégiques".
PPR estime que dès mars 2004 il disposera ainsi des liquidités suffisantes pour racheter, comme il s'y est engagé, le reste des actions Gucci qu'il ne détient pas encore (il en détient déjà près de 60%), ce qui lui coûtera au total 4 milliards d'euros environ.
Au sein du pôle de distribution professionnelle (Rexel, Guilbert, Pinault Bois et Matériaux, CFAO), le groupe compte cependant conserver la CFAO.
"Nous garderons la CFAO, a expliqué M. Weinberg, car elle réalise 50% de son activité dans la distribution grand public, et qu'il s'agit d'une activité très rentable". CFAO peut aussi apporter des synergies, par exemple pour aider le développement de Conforama au Maghreb.
M. Weinberg a réaffirmé les atouts financiers de PPR: un endettement réduit en 2002, une importante compression des coûts avec notamment une diminution des effectifs de 2.400, surtout aux Etats-Unis, une amélioration des marges brutes et un surplus de liquidités de 2,6 milliards fin février 2003 grâce à la récente vente de sa filiale Finaref.
Il a aussi calculé qu'au total, le rachat de Gucci lui aura coûté 7,1 milliards d'euros une fois exercée l'option d'achat de mars 2004. PPR aura racheté le numéro 3 mondial du luxe à un prix de 10,3 fois l'EBITDA prévisible, conforme aux multiples habituels du secteur, a argué M. Weinberg.
Il a aussi promis que les investissements massifs réalisés dans le luxe, pour ouvrir notamment des boutiques à l'enseigne Yves Saint-Laurent et d'autres marques du portefeuille de Gucci, seraient progressivement ralentis.
Après le "pic" de 865 millions d'euros dépensés en 2002, il seront diminué de 100 millions en 2003 puis encore de 100 millions en 2004, pour revenir à 450 millions d'euros par an, une diminution qui s'effectuera dans le secteur du luxe.
Pour les deux premiers mois de 2003, PPR a précisé que son chiffre d'affaires, à magasins copmarables, était en hausse de 2,6%, dont +7,1% dans le pôle grand public, +1% dans le luxe (pour les mois de novembre et décembre) mais de -1% dans le pôle professionnel.
Par enseigne, Conforama, Redcats et Fnac étaient en hausse de 7 à 8%, la CFAO de 8,2% et le Printemps de 1%, contre -3,2% pour Rexel, -1,6% pour PBM et -1% pour Guilbert.
M. Weinberg a refusé d'avancer des prévisions pour 2003, au vu de l'incertitude internationale. Faute de visibilité pour 2003 et méfiants devant le cap mis sur le luxe, le marché restait très prudent mercredi et l'action PPR baissait de 2,51% à 14h50, à 56,35 euros à la Bourse de Paris.
Bertrand Geyer, analyste de Global Equities, se disait "plutôt sceptique sur la stratégie" du groupe, qui se "recentre sur la distribution grand public et le luxe". "A terme, si tout va bien, les marges seront plus importantes, mais pour l'instant, surtout avec Gucci qui a beaucoup de problèmes, c'est un pari très risqué", estimait-il.
"Tant que la visibilité ne s'améliorera pas, PPR restera un investissement spéculatif dans le secteur de la consommation", a renchéri Merrill Lynch.
Le groupe a annoncé mercredi un résultat net 2002 plus que doublé à 1,589 md EUR, grâce au produit exceptionnel de ses récentes ventes d'actifs, mais un résultat d'exploitation (EBIT) en baisse de 7,7% à 1,826 md EUR.