Souvent décriée, la moquette affiche des chiffres stables. Un résultat du à des innovations axées autour de trois principes : la qualité de l'air, l'acoustique et la filière recyclage.
"On a de vieux préjugés concernant l'entretien des moquettes et notamment les risques d'allergies". Pour Charlotte Leray, présidente de la commission Bâtiment de l'Union française des tapis et moquettes (UFTM), il faut tordre le cou aux idées reçues concernant les sols textiles.
Trois critères
Un travail que le secteur a déjà entamé depuis plusieurs années en accentuant ses efforts autour de trois critères. Tout d'abord concernant la qualité de l'air, les industriels ont développé des fibres velours avec des traitements anti-tâches, fongistatiques, bactériostatiques et anti-acariens. La filière s'est également engagée en matière de recyclage. Si de nombreuses entreprises ont leurs propres filières, l'UFTM a également lancé sa solution, avec son programme Optimum : "Nous récupérons la moquette usagée, surtout des dalles, dans des grands sacs (Big bag) pour lui donner une seconde vie", nous explique Corine Impellizzeri, déléguée générale de l'UFTM. Et Juan Telecher, chargé de compte chez Vanheede, gestionnaire logistique des déchets et partenaire de l'opération, de compléter : "Tous les éléments des sols sont intéressants, notamment pour la filière calorifique. Ainsi, les diverses matières agglomérées sont utilisées pour la préparation primaire du ciment". Enfin, la moquette se démarque pour ses attributs acoustiques. C'est sa force : "C'est la raison première pour laquelle les parts de marché du secteur restent constantes", souligne la présidente de la commission Bâtiment de l'UFTM.
Ainsi, même si le marché du résidentiel est concurrencé par le laminé et le sol PVC décoratif, le marché européen comptait tout de même 35 millions de m2 de sols textiles en 2012 tandis que la France affiche un chiffre de 7 millions de m2. "Une stabilité d'une année sur l'autre dont nous sommes fières", se félicite la présidente de la commission Bâtiment de l'UFTM.
C.G.