Geoffroy Didier, député européen et soutien de Valérie Pécresse, qu'il a accompagnée au Conseil régional d'Ile-de-France en tant que vice-président chargé du logement, a défendu un projet "de franche rupture". Pour atteindre l'objectif de 500.000 nouveaux logements par an, il faut, affirme la candidate LR, un "grand choc de simplification : une procédure unique pour toutes les grandes opérations d'aménagement et la réduction à six mois du traitement des recours". Pour la candidate, il faut construire là où sont les besoins "en assouplissant les entraves dans les villes moyennes, en laissant aux maires le soin d'adapter localement le Zan, en incitant aussi les promoteurs à utiliser le potentiel des friches pour éviter l'étalement".

 

Considérant que "l'immobilier n'est pas une rente", la candidate de la droite de gouvernement veut renforcer les aides à l'accession, pérenniser le prêt à taux zéro et "le généraliser en le renforçant dans les zones rurales", et rétablir l'APL accession. Geoffroy Didier a présenté "un dispositif innovant pour ceux qui sont exclus du prêt bancaire" : un système de caution solidaire permettant de présenter une garantie devant les banques. Enfin, pour améliorer l'accession à la propriété, la droite propose de "développer le bail réel solidaire (BRS) en élargissant son barème au-delà de celui du logement social et en l'ouvrant aux investisseurs privés".

 

"La droite républicaine n'est pas l'ennemi du logement social", affirme le lieutenant de Valérie Pécresse. La candidate entend "conforter le modèle et le rénover". Le conforter, en restaurant le TVA 5,5% pour la construction de logements sociaux, au lieu des 10% actuels. Le réformer, en "redonnant envie aux maires de construire en leur donnant la main sur 60% des attributions de HLM". Mais aussi en "cassant la ghettoïsation urbaine qui a concentré les difficultés en arrêtant de financer le PLAI (logements très sociaux) dans les quartiers qui en comprennent plus de 30%".

 

Le logement social "peut être une étape dans la vie". Mais il ne doit pas "être nécessairement à vie" : dans ce cadre "les nouveaux baux seront à six ans pour pouvoir vérifier que le besoin perdure", juge Geoffroy Didier. Sur la loi SRU, la droite estime que "les trajectoires de rattrapage doivent être négociées entre l'Etat et les maires pour prendre en compte les contraintes".

 

La droite entend enfin "éradiquer totalement la précarité des 2 millions de passoires, notamment par un "crédit d'impôt sur la moitié de certains travaux".

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