L’union européenne et les Nations unies demandent d’accélérer le pas pour la reconstruction des zones d’Asie du Sud dévastées par la tsunami du 26 décembre 2004.

«La reconstruction démarre lentement, à vitesse différente selon les pays», a pointé le ministre luxembourgeois de la Coopération Jean-Louis Schiltz – dont le pays préside actuellement l'UE –, à l'issue d'une réunion conjointe UE-Onu pour faire l'inventaire des actions entreprises par les deux organisations.

«Il faudra tout faire dans les mois à venir, pour que nous retrouvions au niveau de la phase de reconstruction l'efficacité qui a caractérisé la phase humanitaire», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
«Nous devons mettre la pression sur les gouvernements pour qu'ils avancent dans cette perspective. Je ne veux pas que dans un an, trois ans ou quatre ans, on voit des images de victimes dans des camps», a renchéri le commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire Louis Michel.
Le secrétaire général adjoint de l'Onu pour les questions humanitaires, Jan Egeland, a pour sa part insisté sur l'urgence à mettre en place un système d'alerte précoce pour éviter la répétition de telles catastrophes.
Appuyé par ses interlocuteurs européens, Jan Egeland a aussi défendu l'idée de mettre sur pied un fonds de prévention, à disposition pour permettre à l'Onu d'intervenir le plus rapidement possible en cas de crise humanitaire n'importe où dans le monde.
«Nous n'avons aucune visibilité dans notre système humanitaire. (...) Nous espérons disposer à l'avenir d'un fonds d'urgence au sein des Nations unies qui puisse apporter un minimum de réponse (en cas de catastrophe)», a dit Jan Egeland.
«En fait, vous avez de la chance aujourd'hui si vous êtes une victime du tsunami plutôt qu'une victime des crises en Afrique», a-t-il fait remarquer, déplorant une situation qui relève «trop de la loterie».

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