Le gouvernement portugais a approuvé vendredi une ambitieuse réforme afin de mettre fin au blocage des loyers anciens et de relancer le marché dans un pays où l'offre locative est très inférieure à la moyenne européenne.
Les loyers des baux conclus avant 1990 sont actuellement gelés: 13% du total des locataires portugais, soit 428.000, paient ainsi en moyenne 55 euros par mois. Une moyenne qui cache d'importantes disparités: il peut arriver que le locataire d'un appartement de 450 m2 paie la modique somme de quatre euros par mois.
Parallèlement, on assiste à une flambée des loyers des baux conclus après 1990 et une ruée des Portugais sur l'achat de logements, à coup de crédits bonifiés et au prix d'un fort endettement.
En 20 ans, le nombre de logements occupés par leur propriétaire a augmenté de 33% tandis que celui des logements en location a chuté de 46%.
En 2001, 76% des Portugais étaient propriétaires de leur logement principal contre 63% en moyenne dans l'Union européenne, et seules 21% des résidences principales étaient louées, contre une moyenne de 36% dans l'UE.
"Le Portugal est le dernier pays de l'Union européennne à faire une réforme des loyers", a souligné vendredi soir le Premier ministre Pedro Santana Lopes.
"Le gouvernement n'ignore pas qu'il s'agit d'une réforme difficile", a-t-il poursuivi.
Le gouvernement va mettre en place un "régime de transition progressive" vers des prix plus conformes à la réalité du marché, tout en protégeant les locataires âgés ou à bas revenus, a déclaré le ministre du Logement José Luis Arnaut, lors d'une conférence de presse.
De leur côté les propriétaires seront contraints de réaliser des travaux d'entretien et ne pourront augmenter les loyers sans avoir reçu un certificat de conformité avec les normes d'habitation.
Ils bénéficieront de crédits à très bas taux d'intérêt pour réaliser ces aménagements.
Actuellement la situation est bloquée: les propriétaires refusent de réaliser des travaux tant que les loyers n'augmentent pas et les locataires rejettent toute augmentation des loyers tant que leur logement n'aura pas été révové.
Or quelque 800.000 logements, soit 16% du parc total, ont besoin de travaux d'entretien et plus de 100.000 se trouvent dans un état de dégradation avancé.
Par ailleurs, 978.000 logements n'ont pas l'une des cinq infrastructures de base: électricité, WC, eau, chauffage ou salle de bains.
La réforme prévoit que les locataires âgés de plus de 65 ans dont les revenus sont inférieurs à cinq salaires minimum (le salaire minimum est actuellement de 365 euros par mois), soit 227.000 logements au total, ne seront pas touchés par la réforme.
Pour les moins de 65 ans dont les revenus sont inférieurs à cinq salaires minimum, leur loyer sera plafonné pendant trois ans par l'Etat à environ 50% du prix du marché, tandis que 100.000 foyers très démunis recevront des aides de l'Etat.
Au bout de trois ans, le montant du loyer sera librement négocié mais en cas de désaccord le propriétaire devra verser une indemnité pour pouvoir expulser son locataire.
La réforme touchera également les baux commerciaux, a précisé M. Arnaut, avec des dispositions de transition spéciales pour les associations sans but lucratif ou les microentreprises.
Le parc de logements a pratiquement doublé en 30 ans au Portugal pour atteindre 4,8 millions de logements, mais 11% d'entre eux sont vides et 18% servent de résidence secondaire.
Parallèlement, on assiste à une flambée des loyers des baux conclus après 1990 et une ruée des Portugais sur l'achat de logements, à coup de crédits bonifiés et au prix d'un fort endettement.
En 20 ans, le nombre de logements occupés par leur propriétaire a augmenté de 33% tandis que celui des logements en location a chuté de 46%.
En 2001, 76% des Portugais étaient propriétaires de leur logement principal contre 63% en moyenne dans l'Union européenne, et seules 21% des résidences principales étaient louées, contre une moyenne de 36% dans l'UE.
"Le Portugal est le dernier pays de l'Union européennne à faire une réforme des loyers", a souligné vendredi soir le Premier ministre Pedro Santana Lopes.
"Le gouvernement n'ignore pas qu'il s'agit d'une réforme difficile", a-t-il poursuivi.
Le gouvernement va mettre en place un "régime de transition progressive" vers des prix plus conformes à la réalité du marché, tout en protégeant les locataires âgés ou à bas revenus, a déclaré le ministre du Logement José Luis Arnaut, lors d'une conférence de presse.
De leur côté les propriétaires seront contraints de réaliser des travaux d'entretien et ne pourront augmenter les loyers sans avoir reçu un certificat de conformité avec les normes d'habitation.
Ils bénéficieront de crédits à très bas taux d'intérêt pour réaliser ces aménagements.
Actuellement la situation est bloquée: les propriétaires refusent de réaliser des travaux tant que les loyers n'augmentent pas et les locataires rejettent toute augmentation des loyers tant que leur logement n'aura pas été révové.
Or quelque 800.000 logements, soit 16% du parc total, ont besoin de travaux d'entretien et plus de 100.000 se trouvent dans un état de dégradation avancé.
Par ailleurs, 978.000 logements n'ont pas l'une des cinq infrastructures de base: électricité, WC, eau, chauffage ou salle de bains.
La réforme prévoit que les locataires âgés de plus de 65 ans dont les revenus sont inférieurs à cinq salaires minimum (le salaire minimum est actuellement de 365 euros par mois), soit 227.000 logements au total, ne seront pas touchés par la réforme.
Pour les moins de 65 ans dont les revenus sont inférieurs à cinq salaires minimum, leur loyer sera plafonné pendant trois ans par l'Etat à environ 50% du prix du marché, tandis que 100.000 foyers très démunis recevront des aides de l'Etat.
Au bout de trois ans, le montant du loyer sera librement négocié mais en cas de désaccord le propriétaire devra verser une indemnité pour pouvoir expulser son locataire.
La réforme touchera également les baux commerciaux, a précisé M. Arnaut, avec des dispositions de transition spéciales pour les associations sans but lucratif ou les microentreprises.
Le parc de logements a pratiquement doublé en 30 ans au Portugal pour atteindre 4,8 millions de logements, mais 11% d'entre eux sont vides et 18% servent de résidence secondaire.