Les quatre pylônes sur lesquels reposera le pont suspendu anti-sismique Rion-Antirion (ouest), le plus long ouvrage de ce genre au monde, avec une longueur de 2.252 mètres, émergent en plein milieu du golfe de Corinthe comme de gigantesques têtes de vis, visibles à des kilomètres à la ronde.
A quelque distance de là, les ferry-boats qui assurent actuellement en près de trois quarts d'heure le passage des automobiles et des piétons entre l'Epire (ouest) et la péninsule de Péloponnèse (sud) continuent imperturbablement leur travail. Pourtant leur avenir paraît bien sombre pour l'après 2004, quand le pont aura réduit à quelques minutes le temps de passage pour un prix qui ne devrait pas être bien supérieur à leurs tarifs actuels, malgré les 750 millions d'euro investis dans les travaux par le consortium Gephyra, au sein duquel le Français Vinci dispose de 55% des parts.
Sur l'un des pylônes, les quatre " jambes " à la jointure desquelles seront fixés les haubans retenant les tabliers commencent à peine à s'élever dans les airs, par blocs de béton de 5 m. On accède aux pylônes grâce à des vedettes rapides qui transportent chaque jour les ouvriers à près de 25 n'uds et les débarquent sur des barges adossées en permanence à ces imposantes structures de près de 25 mètres de diamètre. Y accostent également des bateaux transportant, dans un incessant va et vient, des camions-bétonnières dont la présence au beau milieu du golfe semble particulièrement incongrue.
A l'intérieur de ces ouvrages, il n'y a que de l'air, car les pylônes qui supporteront au total trois tabliers de 560 mètres et deux de 266 mètres sont creux. Quand on y pénètre par une petite ouverture, on peut même en voir leur base, à plus de 60 mètres en contre-bas. Un frêle ascenseur mène plusieurs dizaines de mètres plus haut au niveau où circuleront les voitures. De là, la vue sur le golfe de Corinthe est impressionnante, mais les automobilistes grecs ne pourront en profiter qu'à partir de fin 2004.
Les pylônes, et surtout leurs fondations, constituent la véritable prouesse technique de ce chantier, entamé en 1999. Le lit de la mer sur lequel ils reposent a été spécialement préparé afin de neutraliser les effets des séismes si fréquents et violents dans la région. Au cours des 30 dernières années, deux séismes de plus de 6,5 degrés sur l'échelle ouverte de Richter ont en effet été enregistrés. Le sol a été stabilisé en y insérant de gigantesques tubes d'acier de 25 à 30 mètres de longueur et deux mètres de diamètre à partir d'une barge unique au monde, entre 100 et 150 tubes par pylône. Puis, une épaisse couche de gravier a été déposée sur laquelle ils reposent.
La base de chacun d'entre eux a d'abord été construite dans une cale sèche juste à côté. Flottante, elle a été remorquée juste au dessus de l'emplacement prévu. Les ouvriers ont poursuivi la construction des parties supérieures et, en vertu du principe d'Archimède, le pylône s'est enfoncé dans l'eau au fur et à mesure que son poids augmentait. La partie la plus délicate a été la pose du pylône au fond de la mer. Trois remorqueurs venus de la mer du Nord, tiraient l'ouvrage en étoile et le maintenaient à la verticale de l'emplacement prévu, sous le contrôle d'un système GPS. Finalement, tous ont été posés à moins de 20 cm de l'endroit prévu.
Ensuite seulement a commencé le travail sur les parties non immergées qui, une fois terminé, devraient atteindre près de 160 mètres de hauteur à leur point le plus haut.
Sur l'un des pylônes, les quatre " jambes " à la jointure desquelles seront fixés les haubans retenant les tabliers commencent à peine à s'élever dans les airs, par blocs de béton de 5 m. On accède aux pylônes grâce à des vedettes rapides qui transportent chaque jour les ouvriers à près de 25 n'uds et les débarquent sur des barges adossées en permanence à ces imposantes structures de près de 25 mètres de diamètre. Y accostent également des bateaux transportant, dans un incessant va et vient, des camions-bétonnières dont la présence au beau milieu du golfe semble particulièrement incongrue.
A l'intérieur de ces ouvrages, il n'y a que de l'air, car les pylônes qui supporteront au total trois tabliers de 560 mètres et deux de 266 mètres sont creux. Quand on y pénètre par une petite ouverture, on peut même en voir leur base, à plus de 60 mètres en contre-bas. Un frêle ascenseur mène plusieurs dizaines de mètres plus haut au niveau où circuleront les voitures. De là, la vue sur le golfe de Corinthe est impressionnante, mais les automobilistes grecs ne pourront en profiter qu'à partir de fin 2004.
Les pylônes, et surtout leurs fondations, constituent la véritable prouesse technique de ce chantier, entamé en 1999. Le lit de la mer sur lequel ils reposent a été spécialement préparé afin de neutraliser les effets des séismes si fréquents et violents dans la région. Au cours des 30 dernières années, deux séismes de plus de 6,5 degrés sur l'échelle ouverte de Richter ont en effet été enregistrés. Le sol a été stabilisé en y insérant de gigantesques tubes d'acier de 25 à 30 mètres de longueur et deux mètres de diamètre à partir d'une barge unique au monde, entre 100 et 150 tubes par pylône. Puis, une épaisse couche de gravier a été déposée sur laquelle ils reposent.
La base de chacun d'entre eux a d'abord été construite dans une cale sèche juste à côté. Flottante, elle a été remorquée juste au dessus de l'emplacement prévu. Les ouvriers ont poursuivi la construction des parties supérieures et, en vertu du principe d'Archimède, le pylône s'est enfoncé dans l'eau au fur et à mesure que son poids augmentait. La partie la plus délicate a été la pose du pylône au fond de la mer. Trois remorqueurs venus de la mer du Nord, tiraient l'ouvrage en étoile et le maintenaient à la verticale de l'emplacement prévu, sous le contrôle d'un système GPS. Finalement, tous ont été posés à moins de 20 cm de l'endroit prévu.
Ensuite seulement a commencé le travail sur les parties non immergées qui, une fois terminé, devraient atteindre près de 160 mètres de hauteur à leur point le plus haut.