URBANISME. Ce mercredi 22 mai 2019, le ministre du Logement, Julien Denormandie a présenté les premiers résultats de la mobilisation nationale pour les habitants des quartiers de la politique de la ville. Un an après son lancement, plus de cinq milliards d'euros ont été mis à disposition des communes concernées.
Durant le Conseil des ministres du 22 mai 2019, le ministre de la Ville est revenu sur les résultats de la politique menée en faveur des quartiers défavorisés, un an jour pour jour après son annonce par le président de la République. "Nous avons profondément accéléré les choses. En six mois, c'est plus de cinq milliards d'euros qui ont été engagés dans l'agence national pour la rénovation urbaine (Anru)", a expliqué Julien Denormandie. Face aux autres membres du gouvernement, puis la presse, il a ajouté que cette somme a servi à engager des chantiers de transformation des quartiers ciblés, dont les coûts totaux sont estimés à 19 milliards d'euros, tous financeurs confondus.
Le ministre a aussi mentionné qu'un plan de lutte contre les copropriétés dégradées a été lancé en octobre dernier. Il concerne 684 copropriétés, dont 128 en grande difficulté sur 14 sites prioritaires. Concernant la transformation de bureaux en logements, Julien Denormandie a rappelé son objectif : "Nous souhaitons traiter en 300.000 et 500.000 m² de bureaux d'ici la fin de quinquennat". Dans ce cadre, il a évoqué les différentes mesures prises pour faciliter ces évolutions. Parmi elles, la réquisition par l'État des espaces restés trop longtemps vacants, pour en faire des hébergements d'urgence.
Pour rappel, le plan mis en place par le gouvernement ne s'applique pas qu'à la rénovation des quartiers prioritaires. "Il y a deux objectifs dans cette politique de la ville : réduire les inégalités de destin et éviter les assignations à résidence", a résumé Sibeth Ndaiye, porte-parole lors de la conférence de presse suivant le Conseil des ministres. Dans ce cadre, le gouvernement a notamment déployé la police de sécurité du quotidien, investi deux milliards d'euros dans l'insertion professionnelle, ou encore, mis en place un jumelage entre des quartiers prioritaires et des institutions culturelles.