Restés en retrait jusqu’alors de l'effervescence passionnée que suscitent les projets de rénovation des Halles, les élus parisiens ont repris la main lundi en obtenant qu'un débat lui soit consacré en juillet à l'Hôtel de Ville.
Pourtant bien parti, le projet sur la rénovation du coeur de Paris, particulièrement cher au maire de la capital Bertrand Delanoë, est en train de virer à la bataille politique, alors qu’il suscite un immense intérêt chez les parisiens. Pas moins de 60.000 visiteurs se sont en effet pressés dans le forum des Halles (Ier arrondissement) devant les maquettes des Français Jean Nouvel et David Mangin (en photo), et des Néerlandais Rem Koolhaas et Winy Maas.
Après un débat particulièrement houleux au dernier conseil de Paris, c’est finalement la Commission d'appel d'Offres de la Ville qui doit, à l'automne, trancher entre ces projets, qui proposent quatre visions très différentes des Halles de demain : champ de "flacons" colorés pour Koolhaas, vitrail horizontal à cinq mètres de haut pour Maas, jardin clos d'édifices et prairie en altitude pour Nouvel, toit géant et vastes "ramblas" pour Mangin.
"Aucun des quatre ne convient en l'état", a rappelé le maire Bertrand Delanoë en marge du Conseil de Paris. "J'aime la créativité des quatre projets, mais je ne veux pas brutaliser le quartier", qui "a besoin de douceur", après le traumatisme de la destruction des pavillons de Baltard il y a trente ans, et le "trou" boueux qui les a remplacés pendant des années.
Une proposition UMP de référendum sur l'avenir des Halles a été l'occasion, pour l'assemblée municipale, d'entrer de plain-pied dans un dossier dont elle n'avait pas débattu depuis que les équipes ont été choisies il y a plus d'un an et a fortiori depuis que leurs plans ont été dévoilés en avril.
La majorité de gauche l'a jugé non valable juridiquement et a fait valoir que un tel referendum n'était pas "adapté à un projet aussi important. Quelle question poser?", s'est demandé Jean Vuillermoz, président du groupe PCF. D'autant, a-t-il ajouté, que les quatre projets dévoilés par la mairie (deux français, Nouvel et Mangin, deux néerlandais, Maas et Koolhaas) "sont appelés à beaucoup évoluer".
Mais pour faire droit à l'envie de concertation accrue exprimée par les groupes politiques, l'adjoint (PS) à l'Urbanisme Jean-Pierre Caffet a fait voter une délibération prévoyant la prolongation, de fin juin à fin août, de l'exposition des quatre maquettes dans les Halles. Un dispositif analogue sera présenté dans les vingt arrondissements.
De plus, un débat sans vote aura lieu en Conseil de Paris les 5/6 juillet.
Il portera sur les questions complémentaires à poser aux quatre équipes d'architectes.
Les Verts ont, lors d'un point de presse lundi, fait connaître leurs priorités : jardin de plain-pied et d'un seul tenant, pas de surdensification, chantier à impact minimum pour les riverains, fermeture à l'automobile des voies souterraines à reconvertir pour le transport de fret, limitation de la consommation en énergie...
Yves Galland, président du groupe UDF, a proposé qu'en parallèle du débat de juillet les conseillers de Paris remplissent des questionnaires anonymes pour "exprimer leurs suggestions". "Dans votre extrême volonté de concertation, seuls les élus parisiens ne sont pas consultés", a-t-il reproché à M. Delanoë.
Sa proposition a été accueillie favorablement par le groupe PCF. Alain Riou, pour les Verts, en a accepté l'idée, pour autant que cette consultation "n'ait aucune valeur juridique". Elle a été mise à l'étude par l'exécutif.
Après un débat particulièrement houleux au dernier conseil de Paris, c’est finalement la Commission d'appel d'Offres de la Ville qui doit, à l'automne, trancher entre ces projets, qui proposent quatre visions très différentes des Halles de demain : champ de "flacons" colorés pour Koolhaas, vitrail horizontal à cinq mètres de haut pour Maas, jardin clos d'édifices et prairie en altitude pour Nouvel, toit géant et vastes "ramblas" pour Mangin.
"Aucun des quatre ne convient en l'état", a rappelé le maire Bertrand Delanoë en marge du Conseil de Paris. "J'aime la créativité des quatre projets, mais je ne veux pas brutaliser le quartier", qui "a besoin de douceur", après le traumatisme de la destruction des pavillons de Baltard il y a trente ans, et le "trou" boueux qui les a remplacés pendant des années.
Une proposition UMP de référendum sur l'avenir des Halles a été l'occasion, pour l'assemblée municipale, d'entrer de plain-pied dans un dossier dont elle n'avait pas débattu depuis que les équipes ont été choisies il y a plus d'un an et a fortiori depuis que leurs plans ont été dévoilés en avril.
La majorité de gauche l'a jugé non valable juridiquement et a fait valoir que un tel referendum n'était pas "adapté à un projet aussi important. Quelle question poser?", s'est demandé Jean Vuillermoz, président du groupe PCF. D'autant, a-t-il ajouté, que les quatre projets dévoilés par la mairie (deux français, Nouvel et Mangin, deux néerlandais, Maas et Koolhaas) "sont appelés à beaucoup évoluer".
Mais pour faire droit à l'envie de concertation accrue exprimée par les groupes politiques, l'adjoint (PS) à l'Urbanisme Jean-Pierre Caffet a fait voter une délibération prévoyant la prolongation, de fin juin à fin août, de l'exposition des quatre maquettes dans les Halles. Un dispositif analogue sera présenté dans les vingt arrondissements.
De plus, un débat sans vote aura lieu en Conseil de Paris les 5/6 juillet.
Il portera sur les questions complémentaires à poser aux quatre équipes d'architectes.
Les Verts ont, lors d'un point de presse lundi, fait connaître leurs priorités : jardin de plain-pied et d'un seul tenant, pas de surdensification, chantier à impact minimum pour les riverains, fermeture à l'automobile des voies souterraines à reconvertir pour le transport de fret, limitation de la consommation en énergie...
Yves Galland, président du groupe UDF, a proposé qu'en parallèle du débat de juillet les conseillers de Paris remplissent des questionnaires anonymes pour "exprimer leurs suggestions". "Dans votre extrême volonté de concertation, seuls les élus parisiens ne sont pas consultés", a-t-il reproché à M. Delanoë.
Sa proposition a été accueillie favorablement par le groupe PCF. Alain Riou, pour les Verts, en a accepté l'idée, pour autant que cette consultation "n'ait aucune valeur juridique". Elle a été mise à l'étude par l'exécutif.
