CONJONCTURE. En phase de construction comme de commercialisation, la politique de production de logements fait grise mine en Île-de-France, comme l'indiquent les chiffres de la préfecture au deuxième trimestre 2019.
Au deuxième trimestre de l'année 2019, et en comparaison avec le trimestre correspondant de l'année précédente, la dynamique métropolitaine semble s'être quelque peu grippée. A l'échelle de la région Ile-de-France, le choc de l'offre manque encore à l'appel.
Dans sa note conjoncturelle du mois de novembre, la Direction régionale et interdépartementale de l'équipement et de l'aménagement en Ile-de-France (Driea) constate une baisse du volume de logements autorisés, au nombre de 84.500, soit 9,5% de moins que sur les douze derniers mois.
Les mises en chantiers restent stables, avec une augmentation de 0,4% pour 83.400 logements mais qui ne profite pas à tous les départements franciliens. En effet, seuls les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis connaissent une hausse des mises en chantier, respectivement de +29,4% et de +21,6%. Le département séquano-dionysien ne connaît pas non plus le fléchissement des permis de construire, qui sont plutôt en hausse de 9,9%. Ce constat s'affirme également dans le Val d'Oise et à Paris, où les permis de construire augmentent de 6,8% et de 2,6%.
La commercialisation en baisse de régime
A l'échelle de la Métropole du Grand Paris, les statistiques départementales traduisent une situation contrastée entre une baisse des autorisations de -7,1% et une hausse des mises en chantier de 12,9%.
Comme le stock de logements en chantier, le nombre de réservations franciliennes est également en augmentation, de 5,3% au deuxième trimestre 2019 contrairement au deuxième trimestre 2018. La Métropole du Grand Paris concentre 58,7% de ces réservations, principalement orientées vers le logement collectif (60,9%).
Les mises en vente de logement neuf sont en revanche en chute libre, en baisse de 18% entre les deuxièmes trimestre 2019 et 2018. Le secteur collectif connaît une baisse de régime de l'ordre de -16,5% quand celui de l'individuel est en baisse de -46,5%. L'encours de logements disponibles pour la vente s'élève désormais à 27.323 logements, soit 68% du stock commercialisé au cours de l'année.