L'explosion survenue vendredi à Toulouse a soulevé de nombreuses critiques sur l'implantation de ce site de production de produits dangereux. Des voix s'élèvent pour dénoncer la pression des promoteurs immobiliers, pour construire dans des zones à risque, au détriment de la sécurité.
Un début de polémiques est né dès vendredi avec les attaques des Verts locaux et d'associations de riverains sur la responsabilité des élus qui ont laissé l'urbanisation cerner peu à peu l'usine. Installée au début des années 20, l'AZF avait alors été construite sur un terrain dégagé. Noël Mamère, porte-parole des députés Verts, a renchéri samedi, mettant en cause "le tribut payé aux choix des politiques ».
Comment a-t-on pu laisser construire un magasin d'électroménager à proximité de cette usine classée à risque? Comment a-t-on pu tolérer une telle usine dans une agglomération ? Des questions qui embarrassent le directeur de régional de la recherche, de l'industrie et de l'environnement, lors de la conférence de presse de samedi rapportée par Libération. A propos du permis de construire délivré à Darty, il répond par un laconique « on essaie d'en déterminer la date en espérant qu'elle est antérieure au Programme d'Intérêt Général (PIG)» de 1989 visant à limiter l'urbanisation autour du site chimique.
Néanmoins, l'AZF est à seulement un kilomètre de l'ensemble du Mirail où les dégâts sont nombreux. Des écoles et habitations se situent non loin du site. Selon les premières estimations de la préfecture, 400 logements HLM sont détruits, et au total, 3 000 logements HLM ont été touchés. Enfin, 11 écoles sont à reconstruire et 600 logements sont inhabitables. Les dégâts matériels risquent de se chiffrer en milliards de francs.
Cependant, la multiplication des interrogations, de Jacques Chirac et Lionel Jospin, et du maire UDF Philippe Douste-Blazy, est en passe de forger un nouveau consensus contre la reconstruction sur le même site des installations détruites. Elle pourrait en outre entraîner une prise de conscience des autorités des risques industriels, conjugués à l'urbanisation croissante, comme cela s'était produit en 1976 lors de l'accident de Seveso en Italie. Une directive européenne adoptée en 1982, sous le nom de directive Seveso, avait permis la mise en place d'un dispositif global de prévention des risques. On compte aujourd'hui 1.250 établissements, dont l'AZF, visés par Seveso II.
L'explosion, actuellement considérée comme "vraisemblablement accidentelle" a tué 29 personnes selon le dernier bilan provisoire, dont 7 dans les quartiers environnants. L'usine chimique située au portes de la quatrième plus grande ville de France, pouvait contenir jusqu'à 6.300 tonnes d'ammoniac liquéfié, 100 tonnes de chlore liquéfié, 1. 500 tonnes de carburants, 6 000 tonnes de nitrate d'ammonium solide, 30.000 tonnes d'engrais solides et 2.500 tonnes de méthanol.
Comment a-t-on pu laisser construire un magasin d'électroménager à proximité de cette usine classée à risque? Comment a-t-on pu tolérer une telle usine dans une agglomération ? Des questions qui embarrassent le directeur de régional de la recherche, de l'industrie et de l'environnement, lors de la conférence de presse de samedi rapportée par Libération. A propos du permis de construire délivré à Darty, il répond par un laconique « on essaie d'en déterminer la date en espérant qu'elle est antérieure au Programme d'Intérêt Général (PIG)» de 1989 visant à limiter l'urbanisation autour du site chimique.
Néanmoins, l'AZF est à seulement un kilomètre de l'ensemble du Mirail où les dégâts sont nombreux. Des écoles et habitations se situent non loin du site. Selon les premières estimations de la préfecture, 400 logements HLM sont détruits, et au total, 3 000 logements HLM ont été touchés. Enfin, 11 écoles sont à reconstruire et 600 logements sont inhabitables. Les dégâts matériels risquent de se chiffrer en milliards de francs.
Cependant, la multiplication des interrogations, de Jacques Chirac et Lionel Jospin, et du maire UDF Philippe Douste-Blazy, est en passe de forger un nouveau consensus contre la reconstruction sur le même site des installations détruites. Elle pourrait en outre entraîner une prise de conscience des autorités des risques industriels, conjugués à l'urbanisation croissante, comme cela s'était produit en 1976 lors de l'accident de Seveso en Italie. Une directive européenne adoptée en 1982, sous le nom de directive Seveso, avait permis la mise en place d'un dispositif global de prévention des risques. On compte aujourd'hui 1.250 établissements, dont l'AZF, visés par Seveso II.
L'explosion, actuellement considérée comme "vraisemblablement accidentelle" a tué 29 personnes selon le dernier bilan provisoire, dont 7 dans les quartiers environnants. L'usine chimique située au portes de la quatrième plus grande ville de France, pouvait contenir jusqu'à 6.300 tonnes d'ammoniac liquéfié, 100 tonnes de chlore liquéfié, 1. 500 tonnes de carburants, 6 000 tonnes de nitrate d'ammonium solide, 30.000 tonnes d'engrais solides et 2.500 tonnes de méthanol.