Le projet d'une tour de 120 mètres, lancé en 2004 par le maire UMP du Havre Antoine Rufenacht pour abriter un complexe consacré à la mer et au développement durable, suscite une polémique avec la gauche qui dénonce un projet «pharaonique» susceptible d'assécher pour longtemps les finances communales.
A l'intérieur de cet édifice conçu par l'architecte Jean Nouvel, doit être déclinée une thématique allant de la conduite des navires à l'économie des zones littorales, en passant par la manipulation des conteneurs et le fonctionnement des estuaires. Du sommet, le visiteur sera invité à passer de la théorie à la pratique et à observer le travail sur les quais du port
moderne.
Antoine Rufenacht veut faire de ce projet, baptisé Odyssey 21, «le pendant culturel et urbain» du nouveau port à conteneurs du Havre qui entrera en service début 2006 dans l'estuaire de la Seine. Il estime que la tour, dont la construction doit commencer en 2006, sera un ouvrage «fort» à la hauteur de «l'oeuvre architecturale entreprise par Auguste Perret» pour reconstruire la ville après guerre, et «prolongée par Oscar Niemeyer pour le théâtre et Alexandre Chemetoff pour la plage».
Imaginé pour une ouverture en 2007, le projet adopté par le conseil municipal en avril 2004 a pris deux ans de retard et son coût prévisionnel est passé de 32 à 41 millions d'euros. Cette dérive est vivement critiquée par l'opposition de gauche qui estime que la mise en oeuvre de ce projet va obérer les finances communales pour de nombreuses années.
Le conseiller municipal radical Paul Dhaille estime que la ville prend «un risque financier inconsidéré» en se lançant dans un tel projet. «On peut estimer que pendant deux ou trois ans les capacités de la ville à investir dans des opérations nouvelles seront très réduites voire inexistantes», assure-t-il.
De son côté, le conseiller municipal socialiste Guy Fleury estime qu'Odyssey 21 mériterait une étude beaucoup plus approfondie. «C'est sans doute un très beau geste architectural mais que met-on à l'intérieur?», s'interroge-t-il, en dénonçant «le flou» entourant le contenu scientifique.
Enfin, le député communiste Daniel Paul qualifie le projet de «pharaonique» en doutant de la possibilité de faire venir 300.000 visiteurs chaque année comme le prévoit une étude de marché. Il estime qu'un tel projet trouvera rapidement ses «limites» en citant les difficultés de Vulcania et du Futuroscope, «sauf s'il véhicule une part de rêve comme l'aquarium de Monaco».
Antoine Rufenacht balaie ces critiques en fustigeant «l'immobilisme» de ses adversaires, incapables selon lui, de mener des projets d'envergure quand ils dirigeaient la ville entre 1965 et 1995.
moderne.
Antoine Rufenacht veut faire de ce projet, baptisé Odyssey 21, «le pendant culturel et urbain» du nouveau port à conteneurs du Havre qui entrera en service début 2006 dans l'estuaire de la Seine. Il estime que la tour, dont la construction doit commencer en 2006, sera un ouvrage «fort» à la hauteur de «l'oeuvre architecturale entreprise par Auguste Perret» pour reconstruire la ville après guerre, et «prolongée par Oscar Niemeyer pour le théâtre et Alexandre Chemetoff pour la plage».
Imaginé pour une ouverture en 2007, le projet adopté par le conseil municipal en avril 2004 a pris deux ans de retard et son coût prévisionnel est passé de 32 à 41 millions d'euros. Cette dérive est vivement critiquée par l'opposition de gauche qui estime que la mise en oeuvre de ce projet va obérer les finances communales pour de nombreuses années.
Le conseiller municipal radical Paul Dhaille estime que la ville prend «un risque financier inconsidéré» en se lançant dans un tel projet. «On peut estimer que pendant deux ou trois ans les capacités de la ville à investir dans des opérations nouvelles seront très réduites voire inexistantes», assure-t-il.
De son côté, le conseiller municipal socialiste Guy Fleury estime qu'Odyssey 21 mériterait une étude beaucoup plus approfondie. «C'est sans doute un très beau geste architectural mais que met-on à l'intérieur?», s'interroge-t-il, en dénonçant «le flou» entourant le contenu scientifique.
Enfin, le député communiste Daniel Paul qualifie le projet de «pharaonique» en doutant de la possibilité de faire venir 300.000 visiteurs chaque année comme le prévoit une étude de marché. Il estime qu'un tel projet trouvera rapidement ses «limites» en citant les difficultés de Vulcania et du Futuroscope, «sauf s'il véhicule une part de rêve comme l'aquarium de Monaco».
Antoine Rufenacht balaie ces critiques en fustigeant «l'immobilisme» de ses adversaires, incapables selon lui, de mener des projets d'envergure quand ils dirigeaient la ville entre 1965 et 1995.