ALARME. Les représentants du Pôle habitat de la Fédération française du bâtiment (FFB) appellent à une réaction rapide des pouvoirs publics pour solvabiliser les ménages, alors que le secteur traverse une "crise historique".


Le Pôle habitat de la FFB craignait, depuis plusieurs mois, l'arrivée d'une crise majeure dans le secteur du logement, et plus particulièrement sur le segment de l'habitat individuel. En ce début d'année 2023, l'organisation considère y être. "Il y a un an, nous avertissions sur le fait que la digue de la maison allait céder ; c'est aujourd'hui le cas", considère le président de l'organisation professionnelle, Grégory Monod, à l'occasion d'une conférence de presse du 23 février 2023. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, -31,3% des ventes sur 2022 dans l'individuel diffus, une "chute très violente" qui conduit le secteur vers des niveaux de production dignes des années 2013-2014. L'an dernier, ainsi, 96.000 commercialisations ont abouti sur ce segment, nettement en-deçà des 122.000 de moyenne annuelle de long terme. Dans l'individuel groupé, les ventes aux particuliers encaissent, parallèlement, un -22,2% (6.105 unités).

 

Même tendance dans le collectif

 

Sur le segment du collectif, la tendance est la même avec une baisse des ventes brutes aux particuliers de -14,1%, et de -21% aux investisseurs. Résultat des courses : en l'espace d'un an, le Pôle habitat déplore la perte de 71.000 logements (27.000 en promotion immobilière, 44.000 dans l'individuel diffus). Les causes de cet état de fait sont multiples, pour le Pôle habitat : rabotage du PTZ, inflation des coûts de construction, hausse des taux d'intérêt, principalement.
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