Le secteur des travaux publics est en pleine mutation. Particulièrement touché par la crise, avec une perte de 12% de son activité depuis 2008, le marché semble repartir estime Pierre-Emmanuel Thiard, le directeur général de Point P travaux publics. Ce dernier compte bien gagner des parts de marché sur de nouveaux marchés.
Après des années de crise, qui ont entraîné une baisse de 12% de l'activité et la perte de plus de 30.000 emplois, le marché des travaux publics "semble repartir" estime Pierre-Emmanuel Thiard, le directeur général de Point P travaux publics. En 2016, l'activité a augmenté de 3,5%.
Pendant ces années difficiles, s'est ajouté un autre problème : la création des métropoles qui a perturbé les chantiers, les maîtres d'ouvrage étant un peu perdus dans cette nouvelle organisation, analyse le dirigeant. Mais la situation semble s'améliorer. Aujourd'hui, Point P travaux publics est le leader national pour les travaux publics et compte désormais se développer sur trois nouveaux marchés : l'eau potable, l'assainissement non collectif et les réseaux secs. L'ambition du distributeur de matériaux est également d'enrichir son offre couvrant l'ensemble des activités des TP et d'être acteur de l'innovation.
Concernant le marché de l'eau potable, Pierre-Emmanuel Thiard explique que le réseau actuel est vieillissant et a donc besoin d'être renouvelé. "C'est un enjeu majeur, de santé publique", estime-t-il précisant que "20% d'eau sont perdus en raison de l'obsolescence des réseaux". Il y a donc des parts de marché à prendre, c'est pourquoi 35 de ses agences sont dédiées à cela avec des collaborateurs formés aux métiers de l'eau.
Renforcer l'expertise des équipes
D'autres parts de marché sont aussi à prendre, notamment dans l'assainissement non collectif, qui concerne là des projets plus petits comme ceux des maisons individuelles. A cette fin, Point P travaux publics a noué un partenariat avec un bureau d'études pour les études de sols. "Nous avons déployé une force commerciale dédiée aux artisans", précise le dirigeant. Enfin, l'un des enjeux du développement de l'enseigne se porte sur les réseaux secs (internet, fibre optique). "Nous enchaînons les réussites", est fier d'annoncer Pierre-Emmanuel Thiard. Son entreprise a décroché le contrat pour la fourniture de l'ensemble de la fibre optique en Alsace, dont la gestion du projet est confiée à GIE dont NGE fait parti. L'enseigne a également été retenue pour la Moselle et tout récemment pour l'Isère. Pour gérer ces grands comptes, une cellule spécialisée et dédiée a par ailleurs été créée. "Elle apporte l'expertise et des solutions clé en main", complète-t-il enfin.
Car l'expertise est un élément important de la stratégie de développement du distributeur. Un service de prescription a ainsi été mis en place afin "d'apporter aux clients une vue globale de leur projet", de les accompagner en amont du projet et de "promouvoir des solutions techniques innovantes", conclut-il.
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