"Une première réflexion engagée en mai 2010 nous a mené à proposer à la STGM l'installation d'une pompe à chaleur air et chaud d'un fabricant majeur du secteur dans un local technique recevant les moteurs du funiculaire 'Perce Neige', précise Bertrand Richel. Car le but recherché était de permettre à la pompe à chaleur de puiser les calories dégagées par ces moteurs pour fournir le chauffage."
Et finalement, la STGM n'a pas été conquise par cette initiative car elle imposait de chauffer chaque matin leur local afin de réduire la "viscosité de l'huile des moteurs" visant à assurer les liaisons entre Tignes et la Grande Motte.
Rénover ou opter pour une installation VRV
Deux solutions sont alors proposées au maître d'ouvrage : la première concerne la rénovation de l'installation de la centrale de traitement avec le maintien des émetteurs intérieurs et le remplacement de la cuve de 40 m3 par 8 réservoirs de 5 m3, alors que la seconde opte pour une installation en "tout électrique" avec l'équipement d'un système VRV (cf. page 3) proposé par Daikin et le remplacement de l'intégralité des émetteurs récepteurs.
"Au départ dubitatifs quant à l'optimisation d'un système VRV en haute altitude, nous avons demandé à ce que l'installateur Ventimeca basé en Savoie et l'industriel Daikin fournissent des études plus approfondies sur le système VRIII-C", ajoute le responsable de Veolia Eau. Et de compléter la réflexion : "Nous avons donc retenu le système thermodynamique à détente directe* (en chaud seul) capable de fonctionner jusqu'à des températures très basses, malgré son installation en extérieur."
La préconisation a aussi prévu le démontage de l'hydro-accumulateur et le remplacement des centrales de traitement d'air, destinées à "suppléer" le système VRV de Daikin qui d'arrête automatiquement lorsque la température descend en dessous de -25°C.
Une solution héliportée
Ainsi, en mai 2011, la livraison s'est vite orientée vers l'héliportage du groupe et des pièces associées nécessaires à l'installation complète du système qui s'est donc déroulée du 9 mai au 8 juin 2011. "Dans une optique d'optimisation du nombre de rotations de l'hélicoptère pour des raisons à la fois pratiques, économiques, écologiques, il été décidé d'organiser 32 rotations sur 2 fois 3 heures au cours de deux matinées les 13 et 15 mai 2011", précise Ylies Keddarie, du groupe Ventimeca. En raison des difficultés d'accès, les dix installateurs ont logé sur place et des rotations ont été effectuées pour monter le matériel et la nourriture." Et de conclure avec le sourire: "Finalement sur ce projet, le plus dur a été de recruter un poste de chef cuisinier pour nourrir mon équipe !"
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