La rénovation urbaine, un lent et vaste chantier de refonte des quartiers sensibles, théâtres des violences actuelles, devrait connaître un coup d'accélérateur et concerner au final plus de 500 quartiers en France.
Depuis treize jours, les voitures brûlent entre des barres de HLM, dans des quartiers que le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo affirme vouloir «ramener à la République» en les rénovant en profondeur.
Le Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé une augmentation de 25% sur deux ans des moyens pour l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), qui pilote le processus, et souhaité une accélération de ces programmes.
Le gouvernement n'a pas précisé la façon dont seraient répartis les nouveaux crédits, entre les opérations qui étaient déjà lancées et celles qui étaient en attente.
La Duchère à Lyon, la Mosson à Montpellier, Grand Pigeon à Angers, le quartier Monclar à Avignon mais aussi en région parisienne les communes de Mantes, Argenteuil, Chanteloup-les-Vignes ou Cergy: ces quartiers doivent être pour les uns toilettés, pour les autres complètement relookés.
Selon le directeur général de l'ANRU, Philippe Van de Maele, la rallonge financière du gouvernement va permettre de «répondre quasiment à tous les projets que les maires ont soumis à l'ANRU». Cette agence a été créée par une loi d'août 2003 et son existence a été prolongée jusqu'en 2011 par la loi de cohésion sociale.
Quelques jours avant le début des violences, Jean-Louis Borloo avait dit sa détermination à faire passer le programme de rénovation urbaine «de 20 à 30 milliards d'euros».
Démolir des tours obsolètes, tracer des avenues au milieu de quartiers qui avaient été construits à la va-vite dans les années 60, désenclaver, «mettre de la diversité» sont les objectifs affichés de ce chantier.
Lorsque des barres sont démolies, comme récemment à la Duchère à Lyon, les relogements des habitants se font pour moitié sur le site concerné et pour moitié dans le reste de la ville ou de l'agglomération.
Plus de 250 quartiers en France ont déjà reçu l'aval de l'ANRU, conçu comme une sorte de guichet unique, ce qui représente plus d'un million et demi d'habitants, 200 écoles pour un montant de 15 milliards d'euros sur la période 2004-2009.
«La mise en oeuvre est longue et complexe», reconnaît Philippe Van de Maele. Car une fois reçu le visa de l'ANRU, il faut que le maire, les maîtres d'ouvrage et les organismes HLM se coordonnent sur le terrain. Chaque projet s'étale ainsi sur six à huit ans de travaux.
«On essaie aussi de favoriser l'implantation d'activités ou de commerces», a précisé Philippe Van de Maele.
Pour Stéphane Elkan, responsable de la rénovation urbaine chez Efidis, le renforcement des moyens de l'ANRU, qui a connu du succès et donc reçu de nombreux dossiers depuis sa mise en place, pourra surtout bénéficier aux projets qui n'étaient pas prioritaires.
Mais Paul-Louis Marty, délégué général de l'Union sociale de l'habitat (USH), qui fédère l'ensemble des organismes HLM, estime que la «raison des violences urbaines, c'est tout simplement l'absence de politique de la ville». «Et ce n'est pas la rénovation urbaine qui va changer le climat dans les quartiers», dit-il.
Le Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé une augmentation de 25% sur deux ans des moyens pour l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), qui pilote le processus, et souhaité une accélération de ces programmes.
Le gouvernement n'a pas précisé la façon dont seraient répartis les nouveaux crédits, entre les opérations qui étaient déjà lancées et celles qui étaient en attente.
La Duchère à Lyon, la Mosson à Montpellier, Grand Pigeon à Angers, le quartier Monclar à Avignon mais aussi en région parisienne les communes de Mantes, Argenteuil, Chanteloup-les-Vignes ou Cergy: ces quartiers doivent être pour les uns toilettés, pour les autres complètement relookés.
Selon le directeur général de l'ANRU, Philippe Van de Maele, la rallonge financière du gouvernement va permettre de «répondre quasiment à tous les projets que les maires ont soumis à l'ANRU». Cette agence a été créée par une loi d'août 2003 et son existence a été prolongée jusqu'en 2011 par la loi de cohésion sociale.
Quelques jours avant le début des violences, Jean-Louis Borloo avait dit sa détermination à faire passer le programme de rénovation urbaine «de 20 à 30 milliards d'euros».
Démolir des tours obsolètes, tracer des avenues au milieu de quartiers qui avaient été construits à la va-vite dans les années 60, désenclaver, «mettre de la diversité» sont les objectifs affichés de ce chantier.
Lorsque des barres sont démolies, comme récemment à la Duchère à Lyon, les relogements des habitants se font pour moitié sur le site concerné et pour moitié dans le reste de la ville ou de l'agglomération.
Plus de 250 quartiers en France ont déjà reçu l'aval de l'ANRU, conçu comme une sorte de guichet unique, ce qui représente plus d'un million et demi d'habitants, 200 écoles pour un montant de 15 milliards d'euros sur la période 2004-2009.
«La mise en oeuvre est longue et complexe», reconnaît Philippe Van de Maele. Car une fois reçu le visa de l'ANRU, il faut que le maire, les maîtres d'ouvrage et les organismes HLM se coordonnent sur le terrain. Chaque projet s'étale ainsi sur six à huit ans de travaux.
«On essaie aussi de favoriser l'implantation d'activités ou de commerces», a précisé Philippe Van de Maele.
Pour Stéphane Elkan, responsable de la rénovation urbaine chez Efidis, le renforcement des moyens de l'ANRU, qui a connu du succès et donc reçu de nombreux dossiers depuis sa mise en place, pourra surtout bénéficier aux projets qui n'étaient pas prioritaires.
Mais Paul-Louis Marty, délégué général de l'Union sociale de l'habitat (USH), qui fédère l'ensemble des organismes HLM, estime que la «raison des violences urbaines, c'est tout simplement l'absence de politique de la ville». «Et ce n'est pas la rénovation urbaine qui va changer le climat dans les quartiers», dit-il.