L'énergie éolienne a dépassé 50 % de la production électrique en Bretagne en 2011. Région en fort déficit électrique, la Bretagne a couvert pour la première fois plus de 10 % de ses propres besoins l'an passé, notamment grâce à des conditions climatiques clémentes.
Le parc éolien breton, avec 95 installations exclusivement terrestres d'une puissance totale de 665 MW, a contribué pour 51 % à la production totale d'électricité de la région. La nouvelle a été annoncée par Didier Bény, directeur Ouest de RTE, la filiale d'EDF chargée du réseau de lignes à haute tension. La production régionale par les éoliennes a bondi de 22,2 % en 2011, pour atteindre les 1.100 GWh sur une production totale de 2.150 GWh. « En ajoutant l'usine marémotrice de la Rance (550 GWh), les énergies renouvelables ont représenté 87 % de la production », déclare Didier Bény.
La région s'avère être en fort déficit énergétique, de façon chronique, et, grâce à la douceur des températures, sa consommation énergétique brute a chuté de 7,1 % en 2011, s'établissant à 20.100 GWh. La production électrique bretonne doit plus que doubler d'ici à cinq ans, avec les mises en service programmées d'une centrale à cycle combiné gaz à Landivisiau (1.500 GWh/an) et d'un parc éolien marin de 550 MW au large de Saint-Brieuc (1.450 GWh/an). Grâce à ces deux installations, la Bretagne devrait pouvoir quitter, en 2017, la queue du classement des régions françaises les plus dépendantes énergétiquement.
Le développement de l'éolien en Bretagne se traduit, pour RTE, par des investissements dans des condensateurs géants destinés à garantir la constance de la tension électrique. Mais la championne de France des régions productrices d'électricité éolienne en 2011 a été Champagne-Ardenne avec un parc de 507 machines (+21 %) réparties dans 54 parcs. La puissance totale installée est de 981 MW, tandis que la production d'électricité atteint 2,5 TWh (5,56 % de la production totale de la région). Champagne-Ardenne, contrairement à la Bretagne, exporte 75 % de son électricité.