CONJONCTURE. En plein chambardement, le prêt à taux zéro a connu en 2018 une baisse de 30.000 émissions dans le neuf et dans l'ancien par rapport à l'année précédente.

Alors que l'année 2017 avait enregistré 121.639 PTZ octroyés, ce chiffre est retombé à 87.434 prêts l'année suivante, selon la SGFGAS. Ce manque à gagner de plus de 34.000 crédits, équivalent à une baisse de 28%, est particulièrement prégnant dans la construction neuve, et dans les zones B2 et C dites "détendues", qui verront le dispositif disparaître en 2020.


Effet de saisonnalité au quatrième trimestre 2018

 

Entre 2017 et 2018, le secteur du neuf subit ainsi une perte de 30.224 PTZ et creuse de plus en plus l'écart avec la zone A, pour laquelle le dispositif est maintenu. Si le quatrième trimestre témoigne de meilleurs résultats que le trimestre précédent, ceci n'est qu'un fait saisonnier, précise-t-on chez LCA-FFB.

 

 

Appréhendant cette baisse, le syndicat avait appelé lors de sa convention nationale à une prolongation du PTZ neuf dans les zones dites détendues, qui fait le cœur de leurs marchés. Les professionnels de LCA-FFB s'étaient néanmoins montrés attentifs quant à "la décision prise fin 2018 par le ministre de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, et réaffirmée aujourd'hui, de rouvrir la discussion sur l'avenir du PTZ". Dans une vidéo adressée aux participants de l'évènement, le ministre avait en effet confié qu'il était "conscient que certains choix [avaient] eu des conséquences sur les métiers", se disant disposé à "continuer à travailler à définir les meilleurs dispositifs d'aides à la construction dans des zones rurales". Concernant une potentielle prorogation du PTZ neuf dans les zones dites détendues, le ministre avait indiqué qu'il était dans l'attente des conclusions des évaluations menées sur ce dispositif, qui jugeront de sa pertinence ou non.

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