ANALYSE. Le ralentissement de l'économie et les contraintes pesant sur l'approvisionnement énergétique de la France ont conduit la production et la consommation d'énergie du pays à diminuer respectivement de 7,9% et de 2,2% au 1er trimestre 2022. Les tensions géopolitiques n'y sont évidemment pas étrangères, mais la faible disponibilité des réacteurs nucléaires et des stocks hydrauliques ont également joué un rôle. L'électricité d'origine photovoltaïque bondit mais ne parvient pas à compenser.
La situation énergétique de la France se dégrade au fil des mois. Dans sa note statistique portant sur la conjoncture énergétique du pays au 1er trimestre 2022, le ministère de la Transition écologique fait en effet état d'une baisse de la production (325 térawatts-heure) et de la consommation (687 TWh) d'énergie, respectivement de 7,9% et de 2,2%, en comparaison à la même période un an plus tôt.
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Des températures certes clémentes, mais aussi le ralentissement de l'économie et la multiplicité des contraintes pesant sur l'approvisionnement énergétique ont contribué à grever ces indicateurs. Tout d'abord, la faible disponibilité des réacteurs nucléaires - "des problèmes de corrosion détectés sur les systèmes de refroidissement ont entraîné une mise à l'arrêt de plusieurs réacteurs", précise le ministère - a logiquement fait baisser de 7,5% la production d'origine atomique, qui atteint 292 TWh. Cette dernière pèse tout de même pour quasiment 90% de la production nationale primaire.
Nucléaire, hydraulique et éolien en berne
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