SÉCURITÉ. Dans son dernier bilan mensuel sur les impacts sanitaire d'une pollution au plomb à Notre-Dame de Paris, l'Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France assure que sur trois plombémies supérieures aux taux réglementaires, deux ne seraient pas liées à l'incendie de la cathédrale.
Dans son dernier bilan de prélèvements, l'ARS Île-de-France assure que malgré les taux inquiétants de présence de plomb dans les établissements proches de Notre-Dame de Paris, les cas de saturnisme infantile sont au nombre de trois. Deux d'entre eux seraient par ailleurs liés à une "contamination au domicile". Néanmoins, trois nouveaux cas de dépassement de plombémie ont été recensés depuis le 1er septembre, sans établir leur source.
Parmi les établissements jouxtant l'édifice religieux, cinq ont dû mener des opérations de nettoyage ou de dépollution spécifiques. Au cours des différents prélèvements sur les écoles, collèges, lycées et autres établissements, l'ARS Île-de-France dit avoir détecté "des sources d'exposition au plomb liées au bâti ou à d'autres sources présentes dans l'environnement de ces structures, sans que puisse être établi un lien avec l'incendie de Notre-Dame". Une "caractérisation isotopique du plomb" doit permettre d'identifier sa provenance.
Sur 398 plombémies réalisées depuis le lendemain de l'incendie jusqu'au 31 août dernier sur des mineurs, l'ARS note "3 plombémies au-delà de 50 µg/L et 34 entre 25 µg/L et 49 µg/L", et qui nécessitent donc d'être déclarées. Mais pour deux de ces cas, "les enquêtes environnementales ont identifié des sources de contamination à domicile".
Ces chiffres ne doivent donc pas alarmer, juge l'ARS Île-de-France, puisque cette proportion d'enfants affichant des taux de plomb dans le sang supérieure à la normale "est légèrement plus faible" que celle enregistrement en 2009 dans un recensement des cas de saturnisme infantile réalisé par Santé publique France.