Au lendemain de la publication des grandes orientations du budget de l'Etat pour 2014, la FNTP s'inquiète que "les ressources de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) vont de nouveau être réduites." Réaction.
Alors que les 150 pages ont détaillé, mercredi 25 septembre, les grandes orientations du budget de l'Etat pour 2014 notamment dans le secteur du logement, de l'écologie, de la fraude dans le BTP et des relations Etat et Collectivités, le budget des Transports n'est pas forcément aussi restreint que celui de son ministère de tutelle, l'Ecologie, amputé de 500 millions d'euros pour l'an prochain (à 7,1 milliards d'euros et 2 milliards d'euros pour les investissements d'avenir).
Un "budget de combat" selon le ministère des Transports
"Les crédits de paiement restent stables à 8 milliards d'euros, a martelé le ministre délégué aux Transports. C'est un budget qui maintient des moyens et permettra de suivre la feuille de route tracée par le rapport de la Commission Mobilité 21, présidée par Philippe Duron, député-maire de Caen, laquelle a remis de l'ordre dans les projets d'infrastructures pour les prochaines années."
Pourtant, l'Agence de financement des infrastructures de transport France (Afitf) censée justement financer les projets inscrits dans ce rapport (lignes à grande vitesse, trains d'équilibre du territoire, nœuds ferroviaires, transports collectifs urbains) voit ses subventions fondre de moitié : de 700 millions d'euros, elles passent à 350 millions d'euros en 2014.
La FNTP n'a pas tardé de réagir : elle s'inquiète de constater que dans le domaine des transports, "les ressources de l'AFITF vont de nouveau être réduites." Cette baisse, d'après la FNTP, ne sera pas compensée à due concurrence par le lancement de l'écotaxe poids lourds au 1er janvier 2014 (déjà maintes fois reportée…), ni par la hausse de la redevance domaniale versée par les sociétés d'autoroute.
Par ailleurs, cette absence de compensation de la baisse des ressources de l'AFITF suscite beaucoup d'interrogations de la part de la fédération professionnelle sur la "volonté du Gouvernement d'avoir une réelle ambition en matière d'investissement dans les infrastructures de transports."
Et de conclure : "Ce désengagement de l'Etat apparaît comme un renoncement pour les entreprises de travaux publics après la remise du 'rapport Mobilité 21' et les arbitrages rendus en juillet dernier par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, où seule la construction de la LGV Bordeaux-Toulouse devrait être maintenue avant 2030. Rappelons qu'il avait alors été dit que ce scénario dit 'favorable' serait financé par un budget constant de l'AFITF."