Le salon Expoprotection/Feu ouvre ses portes à Paris-Nord Villepinte du 5 au 8 novembre 2002. Une occasion pour découvrir les dernières tendances en matière de lutte contre le feu et la malveillance, mais aussi de protection de l'homme au travail.
Protection de l'homme au travail, la lutte contre la malveillance ou lutte contre le feu... les trois thèmes abordés par ce salon répondent à un même besoin : celui pour l'entreprise, les administrations et les collectivités de protéger aussi bien leur personnel que leur patrimoine physique (bâtiment et outils), et ce pas seulement pour être en conformité avec la législation.
Toutes les entreprises sont concernées qu'il s'agisse de diminuer les risques, mais aussi de réduire l'absentéisme, d'améliorer la productivité, d'élever le niveau de qualité et donc devenir plus performant rappelle l'organisateur Reed Expositions France.
Et dans ces domaines, il reste encore beaucoup à faire. Ainsi, en 2000, le nombre d'accidents du travail avec arrêt a augmenté de 5 % par rapport à 1999. On comptait 1 597 accidents mortels, dont 639 suite à des accidents liés au trajet. (Source : Département Statistique CNAM - mars 2002).
Bien évidemment derrière ces chiffres se trouvent des réalités diverses et toujours spécifiques au secteur d'activité concerné. Or, avec plus du quart des accidents du travail pour moins de dix pour cent des effectifs, la construction est l'un des secteurs où le niveau de risque est le plus élevé.
Tous les intervenants à l'acte de construire sont concernés par la prévention des risques professionnels : maître de l'ouvrage, maître d'oeuvre, coordonnateur de sécurité, entreprises.
La prévention passe par une certaine réorganisation du travail et des investissements en équipement de protection individuelle (E.P.I) et collective (E.P.C.). Le casque de chantier est le symbole de cet équipement de sécurité dans le BTP. Encore rarement généralisée sur les chantiers, une telle protection pourrait portant, si elle était portée chaque fois que nécessaire, prévenir près du tiers des accidents du travail dans la construction.
Autre secteur couvert par le salon et particulièrement important pour le bâtiment : la lutte contre la malveillance. Qu'on le veuille ou non, l'insécurité ou plutôt le sentiment d'insécurité est de plus en plus présent dans notre société. De la vie professionnelle à la vie privée, l'insécurité fait partie du quotidien des Français : selon un sondage de l'Institut Ipsos (avril 1999), 81 % des personnes interrogées ressentent l'insécurité autant dans leurs lieux de travail et lieux de consommation que dans les établissements recevant du public (E.R.P.). Et l'actualité récente ne peut que confirmer ce sentiment, notamment à cause du risque lié au terrorisme.
L'offre produits et services de prévention ou de réduction des risques s'est considérablement développer ces dernières années, à mesure que le marché croissait. Pour " mettre de l'ordre " dans ce marché naissant, le syndicat professionnel Gimalarme (Groupement des Industries des Matériels Electroniques de Sécurité), partenaire d'Expoprotection/Feu, qui représente 60 % du marché français de la détection intrusion s'est attaché à la labélisation de la qualité de ces offres qui est aujourd'hui un enjeu important de la profession.
Dans les allées du salon, on trouvera bien évidemment des systèmes électroniques (alarmes, contrôles d'accès, vidéosurveillance...), des systèmes physiques (fermetures, équipements blindés...), mais également des services (télésurveillance, gardiennage...) qui tendent à se développer.
Particulièrement porteuse, la télésurveillance, notamment, entend profiter des innovations technologiques pour donner un second souffle à la croissance de son marché. Le numérique et la transmission haut débit lui donnent aujourd'hui les moyens de perfectionner son offre et l'utilisation de nouveaux protocoles Internet permettra une mise en oeuvre plus simple et plus économique de ces systèmes.
La lutte contre la malveillance innove également avec les produits de la biométrie. Il s'agit des systèmes d'identification par les caractéristiques physiques. Les sociétés s'équipent en dispositifs de reconnaissance de leurs employés par leur empreinte digitale. Banques et aéroports se montrent très intéressés, notamment depuis les attentats du 11 septembre 2001.
Enfin, l'autre grand secteur couvert par le salon est la lutte contre le feu. Rappelons qu'en France, la sécurité incendie est régie par une législation depuis 1943. Celle-ci édicte des règles de construction et de prévention selon les catégories de bâtiments, règles qui sont assorties d'une obligation de tenir compte des évolutions technologiques. Ainsi, depuis 1977, les immeubles de grande hauteur (I.G.H.) doivent prévoir une densité d'une personne pour 10 m2 de surface utile et être localisés à moins de 3 km d'un centre de secours.
Parmi les moyens destinés à prévenir et limiter le risque d'incendie : la détection, d'une part, et l'extinction, d'autre part. Les détecteurs de fumée, par exemple, permettent de diviser par dix le risque mortel lié au feu.
En étant intégrée dès la construction ou la réhabilitation, la protection passive permet de prévenir l'incendie et d'en limiter la propagation et ses conséquences. Verres dédiés à la protection passive, plaques de plâtres spéciales feu, portes coupe-feu sont parmi les éléments de ce marché qui pèse plus de 400 millions d'euros.
Comme pour la lutte contre la malveillance, le marché de la lutte contre le feu part à la conquête des particuliers. L'enjeu est de taille car les incendies domestiques détruisent chaque année 15 000 logements et le taux d'équipement des ménages français est en effet étonnamment bas en comparaison avec les autres pays européens. Par exemple, alors que le taux d'équipement des habitations françaises est inférieur à 1 %, il s'élève à 82 % au Royaume-Uni. L'absence de réglementation explique en partie cette différence. Les professionnels incendie des pays anglo-saxons et nordiques ont, de plus, mené de véritables campagnes de sensibilisation pour le grand public, en partenariat avec les pouvoirs publics. Les professionnels français s'inspireront peut-être des ces modèles.
J-P. D.
Expoprotection/Feu
Paris Nord Villepinte - Hall 6
Du mardi 5 au vendredi 8 novembre 2002
Nombre d'exposants : 900 dont 40 % d'étrangers
Surface nette d'exposition : 26 000 m2
Nombre de visiteurs attendus : plus de 25 000 dont 17 % d'étrangers
Plus d'informations : www.expos-protection.com
Toutes les entreprises sont concernées qu'il s'agisse de diminuer les risques, mais aussi de réduire l'absentéisme, d'améliorer la productivité, d'élever le niveau de qualité et donc devenir plus performant rappelle l'organisateur Reed Expositions France.
Et dans ces domaines, il reste encore beaucoup à faire. Ainsi, en 2000, le nombre d'accidents du travail avec arrêt a augmenté de 5 % par rapport à 1999. On comptait 1 597 accidents mortels, dont 639 suite à des accidents liés au trajet. (Source : Département Statistique CNAM - mars 2002).
Bien évidemment derrière ces chiffres se trouvent des réalités diverses et toujours spécifiques au secteur d'activité concerné. Or, avec plus du quart des accidents du travail pour moins de dix pour cent des effectifs, la construction est l'un des secteurs où le niveau de risque est le plus élevé.
Tous les intervenants à l'acte de construire sont concernés par la prévention des risques professionnels : maître de l'ouvrage, maître d'oeuvre, coordonnateur de sécurité, entreprises.
La prévention passe par une certaine réorganisation du travail et des investissements en équipement de protection individuelle (E.P.I) et collective (E.P.C.). Le casque de chantier est le symbole de cet équipement de sécurité dans le BTP. Encore rarement généralisée sur les chantiers, une telle protection pourrait portant, si elle était portée chaque fois que nécessaire, prévenir près du tiers des accidents du travail dans la construction.
Autre secteur couvert par le salon et particulièrement important pour le bâtiment : la lutte contre la malveillance. Qu'on le veuille ou non, l'insécurité ou plutôt le sentiment d'insécurité est de plus en plus présent dans notre société. De la vie professionnelle à la vie privée, l'insécurité fait partie du quotidien des Français : selon un sondage de l'Institut Ipsos (avril 1999), 81 % des personnes interrogées ressentent l'insécurité autant dans leurs lieux de travail et lieux de consommation que dans les établissements recevant du public (E.R.P.). Et l'actualité récente ne peut que confirmer ce sentiment, notamment à cause du risque lié au terrorisme.
L'offre produits et services de prévention ou de réduction des risques s'est considérablement développer ces dernières années, à mesure que le marché croissait. Pour " mettre de l'ordre " dans ce marché naissant, le syndicat professionnel Gimalarme (Groupement des Industries des Matériels Electroniques de Sécurité), partenaire d'Expoprotection/Feu, qui représente 60 % du marché français de la détection intrusion s'est attaché à la labélisation de la qualité de ces offres qui est aujourd'hui un enjeu important de la profession.
Dans les allées du salon, on trouvera bien évidemment des systèmes électroniques (alarmes, contrôles d'accès, vidéosurveillance...), des systèmes physiques (fermetures, équipements blindés...), mais également des services (télésurveillance, gardiennage...) qui tendent à se développer.
Particulièrement porteuse, la télésurveillance, notamment, entend profiter des innovations technologiques pour donner un second souffle à la croissance de son marché. Le numérique et la transmission haut débit lui donnent aujourd'hui les moyens de perfectionner son offre et l'utilisation de nouveaux protocoles Internet permettra une mise en oeuvre plus simple et plus économique de ces systèmes.
La lutte contre la malveillance innove également avec les produits de la biométrie. Il s'agit des systèmes d'identification par les caractéristiques physiques. Les sociétés s'équipent en dispositifs de reconnaissance de leurs employés par leur empreinte digitale. Banques et aéroports se montrent très intéressés, notamment depuis les attentats du 11 septembre 2001.
Enfin, l'autre grand secteur couvert par le salon est la lutte contre le feu. Rappelons qu'en France, la sécurité incendie est régie par une législation depuis 1943. Celle-ci édicte des règles de construction et de prévention selon les catégories de bâtiments, règles qui sont assorties d'une obligation de tenir compte des évolutions technologiques. Ainsi, depuis 1977, les immeubles de grande hauteur (I.G.H.) doivent prévoir une densité d'une personne pour 10 m2 de surface utile et être localisés à moins de 3 km d'un centre de secours.
Parmi les moyens destinés à prévenir et limiter le risque d'incendie : la détection, d'une part, et l'extinction, d'autre part. Les détecteurs de fumée, par exemple, permettent de diviser par dix le risque mortel lié au feu.
En étant intégrée dès la construction ou la réhabilitation, la protection passive permet de prévenir l'incendie et d'en limiter la propagation et ses conséquences. Verres dédiés à la protection passive, plaques de plâtres spéciales feu, portes coupe-feu sont parmi les éléments de ce marché qui pèse plus de 400 millions d'euros.
Comme pour la lutte contre la malveillance, le marché de la lutte contre le feu part à la conquête des particuliers. L'enjeu est de taille car les incendies domestiques détruisent chaque année 15 000 logements et le taux d'équipement des ménages français est en effet étonnamment bas en comparaison avec les autres pays européens. Par exemple, alors que le taux d'équipement des habitations françaises est inférieur à 1 %, il s'élève à 82 % au Royaume-Uni. L'absence de réglementation explique en partie cette différence. Les professionnels incendie des pays anglo-saxons et nordiques ont, de plus, mené de véritables campagnes de sensibilisation pour le grand public, en partenariat avec les pouvoirs publics. Les professionnels français s'inspireront peut-être des ces modèles.
J-P. D.
Expoprotection/Feu
Paris Nord Villepinte - Hall 6
Du mardi 5 au vendredi 8 novembre 2002
Nombre d'exposants : 900 dont 40 % d'étrangers
Surface nette d'exposition : 26 000 m2
Nombre de visiteurs attendus : plus de 25 000 dont 17 % d'étrangers
Plus d'informations : www.expos-protection.com