Un mouvement de grève touche la filiale française de l'ascensoriste américain depuis lundi dernier. Des salariés ont manifesté devant la tour d'Otis à La Défense, réclamant des augmentations de salaire. Plusieurs centaines d'appareils avaient même été mis à l'arrêt par certains grévistes.
Alerte maximale sur le parvis de La Défense en début de semaine dernière. En effet, plusieurs centaines de salariés d'Otis ont manifesté en bas du siège social du groupe pour réclamer des hausses de salaire.
Alors que quelque 300 salariés se sont retrouvés opposés aux forces de l'ordre dès lundi 30 mai, les syndicats ont annoncé que les heurts avaient été violents, faisant même « au moins un blessé ». Des pannes d'ascenseurs auraient même été provoquées par des salariés qui se seraient introduits dans les autres tours du quartier d'affaires. Mardi 31 et mercredi 1er juin, le mouvement avait été reconduit. Côté syndicat, on annonçait 50% de grévistes, tandis que la Direction n'en comptait plus que 15% mercredi dernier. « 80% de nos effectifs travaillent aujourd'hui », affirmait Otis ce même jour.
Les grévistes réclament une augmentation de 5% ou 100 € pour tous. « La Direction et les organisations syndicales étaient en négociation, depuis plusieurs mois, dans le cadre de la Négociation annuelle obligatoire (NAO) », explique un communiqué d'Otis. Mais, bien qu'avancées, elles n'ont pas débouché sur un consensus. Aussi, le groupe a-t-il décidé de mettre en place, pour l'ensemble de ses salariés, « une augmentation globale de 2.4% », avec effet dès le 1er juin 2011. D'autres avantages tels le lundi de pentecôte chômé ou la revalorisation des tickets restaurant ont également été ajoutés aux propositions finales.
En outre, Otis a tenu « à rassurer ses clients et tous les passagers qui utilisent ses produits », malgré le mouvement de grève, et qu'il « mettait tout en œuvre pour continuer sa mission de service 24h/24, 7j/7 ».