RÉACTION. La ministre de la Transition énergétique a réuni syndicats, patronat et fédérations professionnelles pour faire un point d'étape sur la mise en œuvre du plan de sobriété énergétique dans les entreprises. À l'issue de la réunion, la locataire de l'hôtel de Roquelaure a répondu aux questions de Batiactu.
Depuis que les menaces de coupures de courant ont commencé à planer sur la France à l'automne 2022, le principe des économies d'énergie semble avoir été intégré par les ménages, entreprises et collectivités. Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique à la manoeuvre du plan de sobriété énergétique lancé en grande pompe en octobre dernier, avait initié différents groupes de travail dès l'été 2022 pour plancher sur la mise en oeuvre des mesures de sobriété avec les principaux acteurs concernés : représentants du monde du logement, entreprises, établissements recevant du public...
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Pour rappel, le plan de sobriété énergétique avait pour objectif de réduire de 10% la consommation d'énergie d'ici fin 2024, avant une diminution encore plus importante de 40% d'ici 2050. Bilan : la consommation française de gaz et d'électricité a baissé de 12% entre octobre et décembre 2022. Mais alors que l'hiver touche à sa fin et que les risques de "délestages" s'estompent nettement, le Gouvernement affirme continuer la "mobilisation" en lançant en ce début 2023 son "acte 2".
Une nouvelle salve de réunions est ainsi organisée pour faire un point d'étape sur l'avancement du plan. Ce 23 février, c'était donc au tour du groupe de travail baptisé "Entreprises et organisation du travail" de se réunir autour d'Agnès Pannier-Runacher et de son collègue en charge du Travail, Olivier Dussopt. Le but : "afficher les indicateurs de suivi, lever les éventuels freins et voir comment aller plus loin encore", souligne l'hôtel de Roquelaure.
Syndicats, patronat, fédérations professionnelles, entreprises et acteurs publics étaient autour de la table, à l'image de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME, dont est membre la Fédération française du bâtiment - FFB), du groupe Saint-Gobain, de France Gaz, de l'Union française de l'électricité (UFE), de RTE (Réseau de transport d'électricité), de la Fédération des services énergétiques et environnementaux (Fedene), de l'Ademe (Agence de la transition écologique) ou encore de l'Union des entreprises de proximité (U2P, dont est membre la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment - Capeb).
Donner l'information aux plus petites entreprises
À l'issue de la réunion, Agnès Pannier-Runacher a répondu aux questions de Batiactu. Selon elle, les progrès en matière de sobriété énergétique sont notables chez les professionnels. "Le bilan montre que le plan de sobriété énergétique a fonctionné, y compris dans des très petites, moyennes et grandes entreprises. Il y a clairement eu une mobilisation au niveau des bâtiments, des locaux : c'est de manière évidente le premier champ de diminution de la consommation d'énergie", a-t-elle expliqué, en faisant notamment référence au chauffage, à la ventilation et à la climatisation (CVC).
La sobriété énergétique semble donc actée pour toutes les tailles d'entreprises, même si les plus petites ont probablement besoin d'être davantage épaulées que les plus grandes. "Nous demandons aux grands groupes de l'exemplarité", a affirmé la ministre. Pour les artisans et TPE-PME, "la question va être celle de l'accompagnement, c'est-à-dire donner rapidement les premiers gestes qui permettent d'économiser de l'énergie, l'application qui permet de connaître exactement sa consommation".
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