POLITIQUE. Lors d'un meeting le 16 août dernier, la vice-présidente et candidate démocrate à la présidence des Etats-Unis a annoncé vouloir créer trois millions de logements abordables en quatre ans pour la classe moyenne. Elle promet des incitations fiscales pour les ménages primo-accédants et une lutte contre la spéculation immobilière.

"Mon administration fournira 25.000 dollars aux primo-accédants d'une maison pour les aider à verser un acompte pour l'acquisition de leur premier logement." Le 16 août 2024, à l'occasion d'un déplacement à Raleigh en Caroline du Nord, Kamala Harris, la vice-présidente des Etats-Unis et candidate démocrate à l'élection présidentielle de novembre prochain, a dévoilé une partie de son programme économique en faveur des classes moyennes.

 

Il comprend notamment plusieurs mesures en faveur du logement. Kamala Harris a ainsi promis qu'il serait mis fin à la pénurie de logements d'ici la fin de son premier mandat grâce à la création de trois millions d'habitations à des prix abordables pour la classe moyenne.

 

Lutter contre les prix artificiellement élevés

 

"Nous ferons en sorte que ces nouvelles maisons aillent réellement à la classe ouvrière et à la classe moyenne et non aux investisseurs", a déclaré l'actuelle vice-présidente des Etats-Unis. "Car vous le savez, des compagnies achètent des dizaines voire des centaines de maisons et d'appartements, et les revendent à des prix extrêmement élevés, ce qui rend impossible pour les gens d'acheter ou même de louer leur logement."

 

Lors de son meeting de campagne, Kamala Harris a également fustigé certains investisseurs accusés de s'entendre pour maintenir les tarifs de location officiels à des niveaux artificiellement élevés, certains s'appuyant même sur des logiciels de fixation des prix accusés de contribuer à l'inflation. La candidate a dénoncé ces pratiques "anti-compétitives" qui renchérissent les coûts et promis de réprimer sévèrement cette spéculation immobilière.

 

Permettre à la classe moyenne d'être propriétaire

 

"Même si ceux qui aspirent à la propriété épargnent durant des années, cela ne suffit pas", a-t-elle encore déploré. "Alors que les prix des biens augmentaient, l'apport initial exigé a lui aussi augmenté." Seulement 4,1 millions de logements anciens ont été vendus en 2023 aux Etats-Unis, soit le plus faible niveau enregistré en 30 ans.

 

La National Association of Home Builders (NAHB) chiffre à environ 1,5 million la pénurie de logements. La fédération professionnelle des constructeurs se félicite donc des mesures proposées par Kamala Harris mais déplore que le plan de la vice-présidente ne "fasse aucune mention de la réduction des règles fédérales qui renchérissent de 24% le coût des maisons individuelles".

 

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