Bordeaux, Toulouse, Lyon, Montpellier, Strasbourg et Grenoble sont les six premiers projets lauréats du plan Campus. En vue de leur prochaine rénovation immobilière, un jury est chargé de déterminer l'enveloppe financière qui sera allouée à chacun.
Pour fixer le coût des subventions qui sera alloué à chacun des six premiers projets lauréats, un jury se réunit à partir de ce lundi. Les résultats devraient être connus début décembre mais les campus ont d'ores et déjà exprimé leurs besoins, crédits des collectivités territoriales compris.
Strasbourg demande 288 millions d'euros
Dans le cadre du plan campus, Strasbourg a ainsi estimé sa rénovation à 288 millions d'euros, auxquels s'ajouteront 240 millions d'euros des collectivités locales. Le projet de Bordeaux devrait, lui, coûter 538 millions d'euros (hors collectivités). Montpellier demande 440 millions d'euros de financement dont les deux tiers à l'Etat et le reste au Conseil régional. Ceux de Lyon et Grenoble sont évalués à environ 1,2 million d'euros au total, dont la moitié au titre du plan Campus. Le projet toulousain représente, lui, 1,4 million d'euros, dont 500 au titre de l'opération Campus.L'Unef sceptique
Comme ces six projets arrivés en tête, les quatre autres également retenus seront réalisés en partenariats public-privé (PPP). Ils devraient être en partie financés par les 3,7 milliards d'euros d'actions EDF vendus en décembre 2007. Mais ces fonds ne seront pas débloqués immédiatement : « Au jour d'aujourd'hui » et au vue de l'état de « la bourse », Valérie Pécresse estime que ce n'est pas le moment « de vendre une participation de l'Etat dans un grand groupe public » et que les fonds ne devraient pas être disponibles « avant 2010 ».Du côté de l'Unef, l'un des principaux syndicats d'étudiants, les responsables restent sceptiques : « Il n'y a pas encore les 5 milliards d'euros promis sur la table et ce sont uniquement les intérêts de ces placement […] qui serviront à financer les projets » rappelle Jean-Baptiste Prévost, son président, dubitatif.