Le gouvernement a affiché mercredi dans le cadre de son plan de cohésion sociale un programme ambitieux de construction de logements sociaux, avec un objectif de 500.000 HLM en cinq ans, mais qui dépendra des financements, du prix du foncier et de la volonté des élus locaux.
En passant d'un objectif annuel de 80.000 logements à 120.000, le gouvernement a mis clairement l'accent sur le secteur social, cantonné à une production qui dépassait à peine les 50.000 logements par an ces dernières années, alors que tout le secteur est en crise.
"Il y a une volonté d'affichage, maintenant c'est à nous de regarder si ce plan est réalisable", a réagi Paul-Louis Marty, délégué général de l'Union sociale de l'habitat (USH), qui fédère l'ensemble des organismes HLM.
Son président, l'ancien ministre socialiste Michel Delebarre, a jugé à ce titre "indispensables" le dégel des crédits affectés au ministère du Logement en 2004 ainsi que "des abondements significatifs au budget 2005".
"Nous continuons de discuter avec le gouvernement pour étudier la faisabilité de ce plan", a poursuivi à cet égard M. Marty, tout en se montrant "satisfait" que le logement social soit montré comme "un plus" et non plus "comme une punition".
L'Etat s'est engagé mercredi à "garantir les financements" pour la réalisation de son plan, à passer un accord cadre avec l'USH ainsi qu'à en définir les modalités dans une loi de programmation.
Pour l'année en cours, les programmes de construction -dont l'objectif reste fixé à 80.000- ont déjà pris deux mois de retard, selon l'USH.
Le président du DAL (Droit au logement), Jean-Baptiste Eyraud, a pour sa part considéré que les prévisions étaient "biaisées". De même, la Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie (CLCV) a jugé que les mesures étaient "floues", se disant "dans l'attente" de leur réalisation.
Cette réalisation est en outre conditionnée à la bonne volonté des élus locaux, ont rappelé la Fondation Abbé Pierre et l'USH.
Les objectifs du plan Borloo "vont dans le bon sens", a réagi la Fondation, mais elle est "sceptique" sur leurs réalisations, très dépendantes, selon elle, de partenaires comme les collectivités locales.
"Il faut voir si tout le monde sera au rendez-vous", a renchéri M. Marty, en citant les partenaires sociaux et les élus.
Cette question prend d'autant plus de relief que la "loi libertés et responsabilité locales" -en cours d'examen au Parlement-, prévoit des transferts de compétences liées au logement vers les collectivités locales.
La nécessité de dégager du foncier, c'est-à-dire des terrains à un prix abordable, est aussi indispensable à la réussite de cet objectif.
Le plan de cohésion sociale reste prudent, et prévoit la mise en place d'établissements publics fonciers, ainsi qu'un prolongement de l'exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties.
Pour l'Ile-de-France, région ou l'on construit très peu, alors que la demande est très forte, un dispositif "spécifique est prévu", avec la mobilisation des surfaces de l'Etat ou d'organismes publics ou para-publics.
Le plan passe sous silence la question des aides personnelles au logement, touchées par des mesures d'économie pour l'année 2003, au grand dam de nombreuses associations.
Quant à la question de savoir si les entreprises du bâtiment vont pouvoir suivre la cadence, Christian Baffy, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), a estimé avoir "anticipé" le mouvement.
"Il y a une volonté d'affichage, maintenant c'est à nous de regarder si ce plan est réalisable", a réagi Paul-Louis Marty, délégué général de l'Union sociale de l'habitat (USH), qui fédère l'ensemble des organismes HLM.
Son président, l'ancien ministre socialiste Michel Delebarre, a jugé à ce titre "indispensables" le dégel des crédits affectés au ministère du Logement en 2004 ainsi que "des abondements significatifs au budget 2005".
"Nous continuons de discuter avec le gouvernement pour étudier la faisabilité de ce plan", a poursuivi à cet égard M. Marty, tout en se montrant "satisfait" que le logement social soit montré comme "un plus" et non plus "comme une punition".
L'Etat s'est engagé mercredi à "garantir les financements" pour la réalisation de son plan, à passer un accord cadre avec l'USH ainsi qu'à en définir les modalités dans une loi de programmation.
Pour l'année en cours, les programmes de construction -dont l'objectif reste fixé à 80.000- ont déjà pris deux mois de retard, selon l'USH.
Le président du DAL (Droit au logement), Jean-Baptiste Eyraud, a pour sa part considéré que les prévisions étaient "biaisées". De même, la Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie (CLCV) a jugé que les mesures étaient "floues", se disant "dans l'attente" de leur réalisation.
Cette réalisation est en outre conditionnée à la bonne volonté des élus locaux, ont rappelé la Fondation Abbé Pierre et l'USH.
Les objectifs du plan Borloo "vont dans le bon sens", a réagi la Fondation, mais elle est "sceptique" sur leurs réalisations, très dépendantes, selon elle, de partenaires comme les collectivités locales.
"Il faut voir si tout le monde sera au rendez-vous", a renchéri M. Marty, en citant les partenaires sociaux et les élus.
Cette question prend d'autant plus de relief que la "loi libertés et responsabilité locales" -en cours d'examen au Parlement-, prévoit des transferts de compétences liées au logement vers les collectivités locales.
La nécessité de dégager du foncier, c'est-à-dire des terrains à un prix abordable, est aussi indispensable à la réussite de cet objectif.
Le plan de cohésion sociale reste prudent, et prévoit la mise en place d'établissements publics fonciers, ainsi qu'un prolongement de l'exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties.
Pour l'Ile-de-France, région ou l'on construit très peu, alors que la demande est très forte, un dispositif "spécifique est prévu", avec la mobilisation des surfaces de l'Etat ou d'organismes publics ou para-publics.
Le plan passe sous silence la question des aides personnelles au logement, touchées par des mesures d'économie pour l'année 2003, au grand dam de nombreuses associations.
Quant à la question de savoir si les entreprises du bâtiment vont pouvoir suivre la cadence, Christian Baffy, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), a estimé avoir "anticipé" le mouvement.