INQUIÉTUDES. Lors de la traditionnelle cérémonie des vœux d'Action Logement, son président Bruno Arcadipane a souhaité la mise en œuvre du Plan d'investissement volontaire de 9 milliards d'euros annoncé le 10 janvier dernier. Il espère surtout que le plan en faveur du logement restera intact, puisque Bercy aurait émis "certaines réserves".
Action Logement n'aura pas attendu sa cérémonie de vœux pour démarrer l'année 2019 "sur les chapeaux de roue", selon les dires de son président Bruno Arcadipane. Le 10 janvier dernier, Action Logement annonçait l'adoption à l'unanimité d'une enveloppe de 9 milliards d'euros en faveur du logement et de la mobilité des salariés, orientée autour de sept principaux axes.
Mais à l'enthousiasme affiché du 10 janvier, succède ce lundi, l'inquiétude des têtes dirigeants d'Action Logement.
"Comment interpréter les réserves de Bercy au sujet de notre plan ?", a interrogé Bruno Arcadipane, en présence du ministre du Logement Julien Denormandie, à qui il a demandé à être "rassuré". Selon le président d'Action Logement, le ministre de l'Economie et des Finances "ne voit pas forcément d'un bon œil" le Plan d'investissement volontaire, "alors même que nos concitoyens sont dans la rue pour réclamer plus de justice sociale". "Faut-il couper l'élan de celles et ceux qui veulent agir pour l'intérêt général ?", a-t-il encore ajouté.
A ses côtés, le ministre Denormandie a affirmé que le plan d'Action Logement "était très important et témoigne de la qualité du paritarisme", propre au groupe. "J'attache une importance toute aussi particulière à sa mise en œuvre", a indiqué Julien Denormandie, sans préciser si des négociations avec Bercy étaient en cours mais en ajoutant cette phrase à déchiffrer : "vous avez fait le choix d'organiser vos vœux tout près de Bercy (ndlr- ces derniers se tenaient à la Cité de la mode et du design) mais sur la rive accueillant des logements, alors j'espère que votre plan restera de ce côté".