Commandes en hausse, solutions innovantes, labellisations… à l'occasion du salon Piscine Global 2016, la déléguée générale de la Fédération des professionnels de la piscine (FPP), Joëlle Pulinx, fait le point sur les chiffres et les particularités du marché français.
En 15 ans, le parc global des piscines a été multiplié par 2,5, en passant d'un peu plus de 700.000 bassins au début des années 2000, à plus de 1,8 million aujourd'hui (dont 1,1 million enterrées et 733.000 hors sol). La France est d'ailleurs le premier marché d'Europe et le deuxième au monde, après les Etats-Unis, un pays qui compte presque cinq fois plus d'habitants ! Joëlle Pulinx, la déléguée générale de la FPP, détaille : "Le marché est bien reparti depuis le deuxième semestre de 2015, à environ 1,6 milliard d'euros, avec une croissance à deux chiffres en termes de bassins installés et de bons de commandes. La progression est un peu moindre dans les négoces, où la vente se fait directement au client final. Nous ne sommes pas encore revenus au super-top de 2007, l'année de référence, mais on s'en approche en termes de nombre de piscines installées".
Des professionnels très qualifiés
Mais quelles sont les spécificités de ce marché ? "C'est un marché innovant avec des produits et des solutions ingénieuses pour préserver l'environnement", analyse-t-elle. La déléguée générale évoque les systèmes d'automatisation des bassins qui gèrent de façon autonome l'injection de produits selon des analyseurs de paramètres comme la température ou les concentrations d'électrolytes. "Ils règlent seuls les temps de filtration. Les pompes à chaleur et pompe de filtration ne tournent donc que lorsque c'est nécessaire. D'où des économies d'eau et d'énergie", poursuit l'experte. Le marché est également richement doté en acteurs compétents : sur un peu plus de 1.000 adhérents à la FPP, 400 sociétés sont aujourd'hui engagées dans la démarche "Propiscines". "Cela représente plus de sociétés que le nombre total d'adhérents de la fédération allemande", glisse Joëlle Pulinx, soulignant l'excellence de la filière française.
La démarche de valorisation des spécialistes de la piscine est en fait constituée de trois niveaux : le label est une première étape du processus. Les professionnels ont ensuite le choix de s'orienter vers un deuxième niveau d'engagement - la qualification - avec le label "Propiscines Qualifié" et enfin, vers un troisième niveau - la certification - cette fois avec le label "Propiscines Certifié", dont le référentiel est en cours de finalisation. Environ 350 sociétés se sont, à ce jour, déjà engagées à respecter une charte de qualité en cinq chapitres. Les marchés étrangers ne s'y trompent pas : les piscinistes français ont réalisé environ 20 % de leur activité à l'export en 2015, soit deux points de mieux qu'en 2014. La preuve qu'il existe un savoir-faire reconnu dans le domaine.