Le monde de l'art en France craint de plus en plus que l'homme d'affaires François Pinault abandonne son projet de construire un nouveau musée d'art moderne à Paris au profit du Palais Grassi à Venise.
L'industriel milliardaire de 69 ans, qui possède Gucci, le marchand d'art Christie's et la chaîne de distribution culturelle Fnac, serait, selon la presse italienne et française, sur le point d'acheter pour 29 millions d'euros le magnifique Palazzo Grassi, situé sur le grand Canal.
L'ancien ministre de la culture Jean-Jacques Aillagon, récemment nommé à la tête de la chaîne de télévision publique TV5, devrait être, selon le journal Le Monde, le programmateur des expositions du Palais, qui fut la vitrine culturelle de la fondation Fiat avant d'être racheté par la ville de Venise en 2003.
Cette acquisition pourrait remettre en cause le projet de l'homme d'affaires annoncé en 2000 d'ériger une Fondation pour l'art contemporain aux portes de Paris, sur l'île Seguin où se dressaient les anciennes usines automobiles Renault, haut-lieu de la mémoire ouvrière française. Il voulait y installer son importante collection, commencée il y a plus de trente ans, comprenant un millier d'oeuvres dont des Mondrian, Rebeyrolle, Andy Warhol, Rauschenberg ou encore De Kooning, et couvrant tous les champs des arts plastiques contemporains.
Il avait choisi l'architecte japonais Tadao Ando pour concevoir un musée de 150 millions d'euros qui devait ouvrir ses portes d'abord en 2005 puis en 2007. L'exposition inaugurale, consacrée à l'artiste américain Jeff Koons, avait été annoncée l'été dernier.
Pourtant, selon l'entourage de M. Pinault relayé par la presse, le projet s'est enlisé dans les méandres de l'administration française. Le chantier de la nouvelle Fondation qui devait s'étendre, à Boulogne-Billancourt (banlieue limitrophe de la capitale), sur 33.000 m2 dont près de 16.000 m2 d'exposition, n'a toujours pas commencé.
"J'ai le sentiment que François Pinault est déçu par le comportement de la ville de Boulogne-Billancourt qui n'a pas manifesté un intérêt débordant pour son projet", a expliqué M. Aillagon au journal Le Monde daté de mercredi.
Par ailleurs l'ancien ministre a été chargé de visiter divers lieux en Europe (Berlin, Lille, au nord de la France) pour une autre implantation de la Fondation, les 2.300 m2 du Palais Grassi n'étant pas suffisants pour recevoir toute la collection de M. Pinault.
Le monde de l'art a réagi avec inquiétude devant la perspective de l'abandon du projet de M. Pinault, rare initiative d'une telle ampleur en France. "Si Pinault décide d'aller à Venise c'est parce qu'il a été tout à fait été découragé par les responsables publics ici", a indiqué à l'AFP Catherine Millet, rédactrice en chef du magazine Artpress. "On a encore raté le bateau. Une fondation créée par un citoyen, ce pouvait être un exemple pour d'autres. Si cela échoue ce sera un terrible message", estime-t-elle.
L'ancien ministre de la culture Jean-Jacques Aillagon, récemment nommé à la tête de la chaîne de télévision publique TV5, devrait être, selon le journal Le Monde, le programmateur des expositions du Palais, qui fut la vitrine culturelle de la fondation Fiat avant d'être racheté par la ville de Venise en 2003.
Cette acquisition pourrait remettre en cause le projet de l'homme d'affaires annoncé en 2000 d'ériger une Fondation pour l'art contemporain aux portes de Paris, sur l'île Seguin où se dressaient les anciennes usines automobiles Renault, haut-lieu de la mémoire ouvrière française. Il voulait y installer son importante collection, commencée il y a plus de trente ans, comprenant un millier d'oeuvres dont des Mondrian, Rebeyrolle, Andy Warhol, Rauschenberg ou encore De Kooning, et couvrant tous les champs des arts plastiques contemporains.
Il avait choisi l'architecte japonais Tadao Ando pour concevoir un musée de 150 millions d'euros qui devait ouvrir ses portes d'abord en 2005 puis en 2007. L'exposition inaugurale, consacrée à l'artiste américain Jeff Koons, avait été annoncée l'été dernier.
Pourtant, selon l'entourage de M. Pinault relayé par la presse, le projet s'est enlisé dans les méandres de l'administration française. Le chantier de la nouvelle Fondation qui devait s'étendre, à Boulogne-Billancourt (banlieue limitrophe de la capitale), sur 33.000 m2 dont près de 16.000 m2 d'exposition, n'a toujours pas commencé.
"J'ai le sentiment que François Pinault est déçu par le comportement de la ville de Boulogne-Billancourt qui n'a pas manifesté un intérêt débordant pour son projet", a expliqué M. Aillagon au journal Le Monde daté de mercredi.
Par ailleurs l'ancien ministre a été chargé de visiter divers lieux en Europe (Berlin, Lille, au nord de la France) pour une autre implantation de la Fondation, les 2.300 m2 du Palais Grassi n'étant pas suffisants pour recevoir toute la collection de M. Pinault.
Le monde de l'art a réagi avec inquiétude devant la perspective de l'abandon du projet de M. Pinault, rare initiative d'une telle ampleur en France. "Si Pinault décide d'aller à Venise c'est parce qu'il a été tout à fait été découragé par les responsables publics ici", a indiqué à l'AFP Catherine Millet, rédactrice en chef du magazine Artpress. "On a encore raté le bateau. Une fondation créée par un citoyen, ce pouvait être un exemple pour d'autres. Si cela échoue ce sera un terrible message", estime-t-elle.