DIAPORAMA. En Moselle, la transition économique passera par l'hydrogène. La commune de Forbach accueille une expérimentation sur les piles à combustible au gaz naturel, dans trois bâtiments instrumentés. L'occasion de tester ces équipements à haut rendement en conditions réelles et faire monter en compétence les professionnels afin de développer une filière industrielle.
"La pile à combustible, au-delà de ses performances importantes, a atteint une maturité suffisante pour sortir des laboratoires et débuter des expérimentations réelles", annonce Ludovic Thiébaux, responsable Marketing produits chez GrDF. En 2013, l'Ademe a lancé un appel d'offres sur cette thématique, l'occasion pour diverses sociétés de constituer un consortium, piloté par l'entreprise de distribution du gaz naturel. Le choix du territoire d'expérimentation de cette technologie de pointe s'est ensuite imposé de lui-même. Laurent Kalinowski, le député-maire de Forbach (Moselle) qui a co-signé un rapport sur "L'hydrogène vecteur de la transition énergétique" à l'OPECST, explique : "La Lorraine doit développer au maximum cette filière industrielle : 32 M€ ont été débloqués, autant pour l'hydrogène comme stockage de l'énergie que pour les applications dans le transport". L'élu mosellan voit dans la participation de la commune au projet Epilog, "une reconnaissance des compétences françaises dans le cadre d'une expérience citoyenne".
Préparer la montée en compétence des installateurs
Car les piles à combustible domestiques, fonctionnant au gaz naturel, ont été installées dans trois bâtiments spécifiques. "Le chauffage, dans un quartier populaire, représente une formidable avancée sociétale et participe au progrès", souligne Laurent Kalinowski. La mairie de Forbach a donc mis à disposition du consortium plusieurs sites, afin de mesurer la performance réelle de la technologie, pendant deux années complètes. "Le but est de montrer et de démontrer grâce à l'instrumentation, le comportement des produits en environnement réel, avec de vrais usagers, vérifier leurs performances, éprouver leur fiabilité, attester le confort d'usage", précise Cédric Beaumont du Costic (Comité scientifique et technique des industries climatiques). Outre ce retour d'expérience et de satisfaction des utilisateurs, le projet servira également à préparer la montée en compétence des installateurs grâce à la mise en service et la maintenance des équipements dans le temps.Découvrez la suite de l'article dans les pages suivantes.