Pierre Coppey est depuis 2016 directeur général adjoint du groupe Vinci, qui a réalisé 38 milliards de chiffre d'affaires pour 2,5 milliards de résultat net en 2016. Il est par ailleurs président de Vinci Autoroutes et de Vinci Stadium, cette branche gérant un réseau de cinq stades « multifonctionnels » à même d'accueillir rencontres sportives et spectacles.
Dans un communiqué, lors de sa nomination en 2016, le groupe a précisé par ailleurs que Pierre Coppey est « responsable de la réflexion prospective, de la politique environnementale, des synergies opérationnelles en France et à l'international, du think tank La Fabrique de la Cité et de la Fondation Vinci pour la Cité ».
De nouveaux défis pour ce dirigeant né en 1963 qui fut d'abord un spécialiste de la communication, à La Poste d'abord, puis au sein de Vinci même avant de bifurquer vers les concessions autoroutières.
Pierre Coppey est également président depuis 2000 de l'association Aurore, qui en 2017 qui indique sur son site « héberger, soigner et accompagner près de 30 000 personnes en situation de précarité ou d'exclusion vers une insertion sociale et professionnelle » sur l'ensemble du territoire national.
Parcours professionnel
- 2016 : Directeur général adjoint de Vinci.
- 2014 : Directeur général délégué de Vinci chargé des concessions.
- 2012 : Président de l'Association des Sociétés Françaises d'Autoroutes (jusqu'en 2016).
- 2009 : Président de Vinci Autoroutes.
- 2007 : Président-directeur général de Cofiroute.
- 2006 : Directeur général adjoint de Vinci, chargé de la communication des ressources humaines et des synergies.
- 2001 : Intègre le comité exécutif du groupe Vinci, et par ailleurs directeur de la communication, des ressources humaines et des synergies.
- 1996 : Directeur de la communication du groupe SGE (Société générale d'entreprises, qui devient Vinci en 2000).
- 1992 : Directeur de la communication de la société de travaux publics Campenon Bernard, filiale de la SGE.
- 1989 : Responsable de la communication interne et institutionnelle de La Poste.
Les grands chantiers de sa carrière
Son dernier bébé s'appelle Leonard : un laboratoire d'innovation qui ouvrira à l'automne 2017 dans le 12e arrondissement de Paris. « Ce lieu sera dédié à la fois à la veille, à la prospective, à la sensibilisation aux nouvelles tendances de l'industrie tout en accompagnant les projets des collaborateurs du groupe ou des start-up. Pour une entreprise qui vit dans l'immédiat, prendre de la distance est important afin de se projeter dans l'avenir. Et appeler un tel espace Leonard était une évidence » expliquait début juillet 2017 Pierre Coppey dans les colonnes du Monde. Et le quotidien de noter que Vinci « souhaite ainsi se préparer à l'impact de la transition écologique ou de la voiture autonome ou encore préparer la numérisation des infrastructures et autres bâtiments… Le tout en se frottant à de jeunes pousses réputées plus agiles et plus téméraires qu'un grand groupe… ».
Nouvellement en charge des synergies, Pierre Coppey a parfaitement compris le message. Pour l'autre grand domaine dont il a la charge, les autoroutes, c'est moins nouveau. Même si ce n'est pas toujours de tout repos. En 2014, alors que d'aucuns (dont l'Autorité de la concurrence, qui évoquait « des taux de rentabilité supérieurs à 20 % ») semblaient douter de la légitimité des augmentations de tarifs imposées aux usagers, Pierre Coppey était ainsi monté au créneau. « La concession permet d'investir massivement les sommes colossales qu'il faut pour construire un réseau. A la fin vous rendez l'actif, vous remboursez vos obligataires, vos actionnaires et il ne reste rien », avait-il tonné dans Ouest-France. « Les automobilistes savent que les concessions d'autoroutes ont doté la France du meilleur réseau européen et ils savent que ça a un prix... »
Comme quoi celui qui est également patron du stade de France sait tirer les coups-francs. Lui qui faillit devenir journaliste et dont la formation et le cursus tranchent avec les autres grands dirigeants du secteur est parfois considéré par les observateurs comme un possible futur PDG du groupe. Nul doute qu'en attendant, il saura encore dribbler habilement dans un univers qu'il connaît désormais par cœur.
Etudes
- 1986 : Diplômé de l'École nationale supérieure des PTT.
- 1984 : Diplômé de l'Institut d'études politiques de Strasbourg.
- Maîtrise de Sciences Politiques (Université de Paris II).
- Ancien élève du Centre universitaire d'enseignement du journalisme de Strasbourg.