Le groupe de BTP français a lancé un projet de gare virtuelle baptisée Phosphore. L’objectif de ce concept est d’expérimenter différentes solutions innovantes en matière de développement durable. Présentation avec Geneviève Ferone, directrice du développement durable chez Eiffage.

2020… un contexte climatique tendu et des demandes toujours aussi importantes de maîtrise de l’énergie. C’est dans cet environnement futuriste et avant-gardiste qu’Eiffage a choisi de positionner son projet Phosphore. Ce n’est pas de la science-fiction mais bien un concept virtuel sur lequel travaillent depuis plus d’un an les équipes du groupe de BTP français.

Ce projet prévoit la conception, la construction et l’exploitation pendant 30 ans d’une gare urbaine multimodale qui doit répondre à des critères de performances énergétiques. L’infrastructure est située à Marseille en bord de mer et prend en compte les enjeux de développement durable : urbanisation, mobilité, neutralité en carbone, énergie…

Les technologies de demain
A partir de ces conditions, les différents services d’Eiffage ont réfléchi et anticipé les technologies et les solutions de demain. Au programme : conception bioclimatique, micro éolienne en toiture, dépollution et traitement autonome des eaux collectées, eco technologie et nano technologie, système d’information… Afin de mettre en scène ce projet, Eiffage a fait appel au cabinet d’architectes Buffi Associés et au bureau d’études JB Conseils. Ils ont proposé des plans représentant un quartier d’une surface de 1,7 km2 qui pourra accueillir jusqu’à 32.000 habitants.
Réalisable ou non, le projet se veut révélateur d’idées innovantes. Toutefois, le groupe ne cache pas sa motivation principale qui est de souder et de motiver ses équipes à travers un projet original et fédérateur.

Découvrez le projet en images

3 questions à Geneviève Ferone,
directrice du développement durable chez Eiffage


Batiactu : Quelle est l’origine du projet Phosphore ?
Geneviève Ferone : On avait envie de créer un projet qui nous permette de sentir les évolutions et les enjeux de la construction de demain. Ce projet lance des pistes de réflexion autour de sujets comme le génie civil, la construction métallique, le transport…Le tout dans un contexte concret.

Batiactu : Comment avez-vous travaillé ?
G.F : On a collaboré avec une douzaine d’experts qui ont élaboré un cahier des charges. On est parti de données préexistantes et ensuite on a demandé à des architectes de réaliser des images. Quant à nos équipes, elles travaillent sur le projet et étudient les solutions. Elles décryptent les innovations si elles sont acceptables et réalisables que ce soit au niveau de la construction mais également au niveau des coûts. De plus, elles effectuent un réel exercice d’anticipation puisque notre projet se situe en 2020.

Batiactu : Combien avez-vous investi dans ce projet ?
G.F : Plus d’un million d’euros.

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