A l'occasion de la conférence environnementale, la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, et la ministre de l'Egalité des territoires et du Logement, Cécile Duflot, ont confié à Philippe Pelletier le pilotage et la mise en œuvre du nouveau plan de performance thermique des logements. L'avocat était déjà l'animateur du Plan Bâtiment Grenelle depuis janvier 2009.
Philippe Pelletier a été chargé de conduire le nouveau plan de performance thermique des bâtiments par Delphine Batho et Cécile Duflot. Il assurera le pilotage et la mise en œuvre de ce plan de rénovation énergétique des logements, qui constitue l'une des grandes priorités du quinquennat de François Hollande. Le programme visera à doter, chaque année, un million de logements neufs et rénovés d'une isolation thermique de qualité. Il s'agirait, selon les promoteurs du plan, « d'une exigence environnementale, mais aussi d'une exigence sociale ». Le gouvernement souhaite en effet lutter contre la précarité énergétique et contribuer à l'amélioration du pouvoir d'achat des ménages tout en créant des emplois non délocalisables destinés à l'amélioration des logements. L'exécutif voudrait « donner un souffle nouveau au secteur de la construction », selon le communiqué conjoint des deux ministres.
"Le Plan Bâtiment 2012-2017 : yalla !"
Les travaux du « Plan Bâtiment 2012-2017 » s'inscriront donc dans la continuité des travaux du Plan bâtiment Grenelle que présidait déjà Philippe Pelletier. Ils s'inspireront également des conclusions de la conférence environnementale et conduiront à la mise en place de dispositifs simplifiés et décentralisés : les collectivités territoriales devraient ainsi jouer un rôle de premier plan afin de générer une dynamique de changements énergétiques et écologiques.
La feuille de route, qui sera précisée début octobre, disposera de quatre volets : renouvellement des modèles de financement de la performance énergétique de l'habitat ; identification des ménages les plus modestes et fourniture d'une ingénierie de projet adaptée à leurs besoins ; mise en place des plateformes régionales dédiées dans une logique de « guichet unique » ; organisation de la formation et de la montée en compétence des professionnels. Pour l'ensemble des sujets, Philippe Pelletier devra poursuivre la concertation nécessaire avec l'ensemble des acteurs en renforçant la présence des partenaires sociaux et du mouvement associatif. Les mesures proposées devront toutefois « s'inscrire dans le cadre budgétaire contraint que nous connaissons », tempèrent les deux ministres. L'équipe du projet sera renforcée par l'arrivée d'un expert, tandis que les services de divers ministères et établissements publics apporteront les moyens utiles à la mission.