Selon une étude américaine publiée le 27 février dans la revue Environmental Health Perspectives, les champs agricoles ne seraient pas les seuls terrains de jeux des pesticides, les intérieurs de maisons aussi. Détails.

Selon une étude américaine menée par le National Cancer Institute publiée le 17 février dans la revue Environmental Health Perspectives, les maisons ne seraient pas épargnées par les pesticides pulvérisés dans les champs des alentours.

 

Ainsi, les propriétés situées jusqu'à 1.250 mètres à la ronde seraient touchées par des substances agricoles chimiques. Ce résultat provient de l'analyse d'échantillons de poussière prélevés dans les moquettes et les tapis de 89 maisons californiennes. Au final, l'étude soulignerait la présence dans les maisons de chlorpyrifos, chlorthal-dimethyl, iprodione, phosmet ou simazine, des pesticides utilisés dans les cultures avoisinantes.

 

Un arrêté protecteur en France
En France, il existe actuellement un arrêté datant du 12 septembre 2006 qui prévoit que les pesticides ne peuvent être pulvérisés que si le vent ne dépasse pas 19 km/h (soit 3 sur l'échelle de Beaufort). «Il faut à la fois conserver cet arrêté, unique et mince protection contre la contamination par les pesticides agricoles dont disposent les riverains des zones de cultures, et relancer la dynamique du plan Ecophyto 2018 qui prévoit la réduction de 50% des pesticides en 10 ans », a souligné le porte-parole de l'ONG, Générations Futures, François Veillerette. De son côté, la Fédération Nationale des Producteurs de Fruits remet en cause cet arrêté, notamment après le procès en janvier de trois pomiculteurs de Corrèze soupçonnés d'avoir épandu des pesticides sur leurs vergers par vent trop fort. La décision est attendue pour le 10 mars.

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