Selon les prévisions du ministère de l'Ecologie et de l'Aménagement du territoire, le secteur de la construction devrait poursuivre sa chute amorcée fin 2008. En 2009, la dégradation du contexte économique et financier devrait entraîner une diminution de l'ordre de 4,6 % de l'activité. Détail des résultats.
Alors que la construction avait amorcé un recul de 2,3% du volume de son activité en 2008, la dégradation devrait se poursuivre en 2009 avec un recul de l'ordre de 4,6%. Les segments les plus touchés sont la construction neuve de bâtiments (-9% en volume pour 2009) et, dans une moindre mesure, les travaux publics (-4,7%). Si les activités d'entretien et d'amélioration des bâtiments résistent mieux, elles devraient chuter de 0,8% en 2009 en volume.
Ces résultats devraient entraîner des répercussions sur l'emploi avec une perte de 47.000 salariés, soit une baisse de 3%. En première ligne : les postes du travail intérimaire.
Ces résultats devraient entraîner des répercussions sur l'emploi avec une perte de 47.000 salariés, soit une baisse de 3%. En première ligne : les postes du travail intérimaire.
Le plan de relance en soutien
Toutefois, le gouvernement compte sur les mesures du Grenelle de l'environnement et plus particulièrement sur le prêt à taux zéro pour les travaux de rénovation thermique pour soutenir le secteur. «L'entretien des bâtiments non-résidentiels publics est, en 2009, le segment le plus résistant à la dégradation de la conjoncture économique. La modification du régime de versement du Fonds de Compensation de la TVA prévue par le plan de relance doit en effet soutenir l'investissement des collectivités locales, notamment la rénovation thermique des bâtiments et les travaux liés à l'accessibilité des bâtiments recevant du public», indique un communiqué du ministère de l'Ecologie.
Poursuivre les efforts
Au total, le Grenelle de l'environnement prévoit un investissement de 440 milliards d'euros sur la période 2009-2020, dont plus de 300 milliards d'euros pour le secteur de la construction répartis entre le bâtiment (205 milliards d'euros) et les infrastructures de transport (97 milliards d'euros).
Le ministère préconise donc «d'accélérer les efforts entrepris depuis plusieurs années en matière de formation des salariés, notamment dans le domaine de la rénovation thermique des bâtiments, afin de favoriser la diminution des consommations d'énergie du parc de logements et de bâtiments tertiaires».