Larchitecte italien Mario Cucinella a reçu mercredi à Paris le 1er Energy Performance+Architecture Award, délivré par Reed Expositions, organisateur du salon Interclima+Elec. Loccasion de recueillir quelques-unes de ses réflexions sur la performance énergétique des bâtiments.
«LEnergy Performance+Architecture Award récompense un architecte de renommée internationale pour sa prise en compte de lefficacité énergétique dans ses projets et ses ouvrages récents», a rappelé Philippe Brocart, directeur de Pôle chez Reed Expositions (organisateur du salon Interclima + Elec), lors de la remise du prix à Mario Cucinella mercredi 18 janvier à Paris.
Le jury, composé de six journalistes et rédacteurs en chef de revues darchitecture européennes, a souhaité rendre hommage à «un pionnier de larchitecture écologique dans les régions méditerranéennes», qui «applique au quotidien ses recherches en faveur du développement durable».
Responsable de projet auprès de larchitecte Renzo Piano pendant cinq ans, Mario Cucinella a créé sa première agence (MCA) à Paris en 1992, puis une seconde à Bologne en 1999. Ses récentes livraisons se distinguent par leurs performances énergétiques. A titre d'exemple, pour le fonctionnement de lEx Casa di Bianco (Piazza Stradivari, Crémone, Italie), la consommation dénergie a été réduite de 50% après rénovation des équipements techniques (plafond radiant qui rafraîchit en été et réchauffe en hiver) et de lenveloppe du bâtiment (vitrage à isolation renforcée qui permet de conserver la chaleur à lintérieur du bâtiment pendant lhiver).
Linstallation dun chauffage par le sol lors de la rénovation du complexe immobilier Hines (Bergognone 53, Milan, Italie) a participé dune réduction de facture énergétique de 400KWh/m2/an à 255 KWh/m2/an. Dernier exemple, la disposition de 1.000 m2 de panneaux photovoltaïques sur les terrasses du SIEEB (Sino Italian Ecological and Energy Efficient Building, Pékin, Chine) a permis dutiliser de lénergie propre et ainsi éviter le rejet de 1.500 tonnes de CO2 dans latmosphère. Lorientation plein sud des façades fournie 30% de lumière naturelle en plus, ce qui réduit dautant les consommations en éclairage artificiel.
Gérer les énergies, un geste naturel pour larchitecte
«La construction est un acte violent pour la nature», explique Mario Cucinella. «Aussi pour moi, architecte, il semble normal de se préoccuper des conséquences dun bâtiment, tant en terme de dépense énergétique que dimpact visuel ou de confort pour les usagers. Cest plutôt angoissant dentendre que le gouvernement chinois souhaite la création de 200 nouvelles villes au cours des 20 prochaines années pour 400 millions de personnes. Je ne sais pas comment ces délires de construction rapide vont réussir à créer un espace ensoleillé pour le public. Tout reste encore à faire afin daméliorer la situation environnementale, mais à lagence nous sommes encore jeunes et notre pratique architecturale peut peut-être changer les comportements comme ce qui se passe actuellement avec les produits alimentaires bio.»
En savoir plus sur Mario Cucinella :
- sur Internet www.mcarchitects.it (site en anglais et en italien)
- sur le salon Interclima+Elec jusquau 20 janvier au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Larchitecte y présente ses récents travaux.
Le jury, composé de six journalistes et rédacteurs en chef de revues darchitecture européennes, a souhaité rendre hommage à «un pionnier de larchitecture écologique dans les régions méditerranéennes», qui «applique au quotidien ses recherches en faveur du développement durable».
Responsable de projet auprès de larchitecte Renzo Piano pendant cinq ans, Mario Cucinella a créé sa première agence (MCA) à Paris en 1992, puis une seconde à Bologne en 1999. Ses récentes livraisons se distinguent par leurs performances énergétiques. A titre d'exemple, pour le fonctionnement de lEx Casa di Bianco (Piazza Stradivari, Crémone, Italie), la consommation dénergie a été réduite de 50% après rénovation des équipements techniques (plafond radiant qui rafraîchit en été et réchauffe en hiver) et de lenveloppe du bâtiment (vitrage à isolation renforcée qui permet de conserver la chaleur à lintérieur du bâtiment pendant lhiver).
Linstallation dun chauffage par le sol lors de la rénovation du complexe immobilier Hines (Bergognone 53, Milan, Italie) a participé dune réduction de facture énergétique de 400KWh/m2/an à 255 KWh/m2/an. Dernier exemple, la disposition de 1.000 m2 de panneaux photovoltaïques sur les terrasses du SIEEB (Sino Italian Ecological and Energy Efficient Building, Pékin, Chine) a permis dutiliser de lénergie propre et ainsi éviter le rejet de 1.500 tonnes de CO2 dans latmosphère. Lorientation plein sud des façades fournie 30% de lumière naturelle en plus, ce qui réduit dautant les consommations en éclairage artificiel.
Gérer les énergies, un geste naturel pour larchitecte
«La construction est un acte violent pour la nature», explique Mario Cucinella. «Aussi pour moi, architecte, il semble normal de se préoccuper des conséquences dun bâtiment, tant en terme de dépense énergétique que dimpact visuel ou de confort pour les usagers. Cest plutôt angoissant dentendre que le gouvernement chinois souhaite la création de 200 nouvelles villes au cours des 20 prochaines années pour 400 millions de personnes. Je ne sais pas comment ces délires de construction rapide vont réussir à créer un espace ensoleillé pour le public. Tout reste encore à faire afin daméliorer la situation environnementale, mais à lagence nous sommes encore jeunes et notre pratique architecturale peut peut-être changer les comportements comme ce qui se passe actuellement avec les produits alimentaires bio.»
En savoir plus sur Mario Cucinella :
- sur Internet www.mcarchitects.it (site en anglais et en italien)
- sur le salon Interclima+Elec jusquau 20 janvier au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Larchitecte y présente ses récents travaux.