Pour Christian Rolloy, président du groupe Promogim, la bonne tenue du marché de l'immobilier s'explique principalement par le niveau peu élevé des taux d'intérêt et une pénurie de l'offre.

Qualifiant la conjoncture de "très bonne", M. Rolloy estime que le volume d'activité est "record pour 2003", mettant en avant des "taux d'intérêt historiquement bas". En 2004, "le marché restera porteur tant que les taux resteront au niveau actuel", a-t-il prédit.
La demande reste "forte" par rapport à la production de logements, comparant le phénomène de pénurie à celui des infirmières dans l'emploi. Cette pénurie touche tous les secteurs du marché : neuf, ancien, acquisition et location, a-t-il précisé.

Depuis 20 ans, la production de logements a été sensiblement inférieure à l'objectif estimé par l'INSEE de 320.000 logements par an pour satisfaire la demande. Le faible volume des années 1990 n'a pas été rattrapé, selon lui.
"Le nombre de logements vendus devrait atteindre 95.000 logements cette année, en progression de 5 à 7% par rapport à 2002", indique-t-il, citant des prévisions de la FNPC (Fédération nationale des promoteurs-constructeurs).
Par conséquent, le stock de logements, qui correspondait auparavant à une année de ventes est maintenant en deçà.

"Le dispositif De Robien (dispositif fiscal incitant l'investissement dans les logements à louer) a boosté le marché", avec un retour en force des investisseurs motivés par le dispositif, note M. Rolloy.
Mais, constate le président Promogim, "il est difficile de trouver des produits (vente ou location) qui correspondent aux besoins", particulièrement dans les régions comme l'Ile de France et Provence Alpes Cotes d'Azur.

Autre tendance observée sur le marché immobilier : des ménages qui choisissent d'avoir leur résidence principale en grande périphérie et qui se contentent d'un petit logement plus central en semaine. D'où une demande orientée vers les petits logements, "vendus très en amont".

Par ailleurs, M. Rolloy voit se confirmer "un retour en force des résidences secondaires", "futures résidences de retraités", compte tenu de l'arrivée des "seniors".
Au vu de la bonne santé du marché, le Groupe Promogim prévoit un volume d'affaires d'au moins 2.450 logements, en augmentation de 33 % par rapport à 2002, correspondant à un chiffre d'affaires de 425 millions d'euros en augmentation de 35 %.

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