La ministre du Travail et son homologue à la Santé ont confié ce vendredi 10 novembre, une mission sur l'exposition aux agents chimiques dangereux à Paul Frimat, spécialiste de la santé au travail.
Depuis qu'un nouveau dispositif de prévention et de réparation de l'exposition aux facteurs de risques professionnels, incluant le risque chimique, a été mis en place le 1er octobre 2017, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud et son homologue de la Santé, Agnès Buzyn, ont annoncé ce 10 novembre 2017, avoir confiée une nouvelle mission à Paul Frimat, spécialiste des questions de santé.
La ministre du Travail a confirmé par voie de communiqué qu'elle attribuait cette mission sur la "prévention" et les "modalités de prise en charge" des salariés exposés aux risques chimiques à ce professeur des universités et praticien hospitalier.
Les conclusions seront remises aux deux ministres d'ici le 31 janvier 2018
"D'ici à la fin de l'année il écoutera toutes les parties, le groupe de mission fera un bilan et fera des propositions sur la prévention et le suivi des modalités de prise en charge, plus particulièrement pour le risque chimique", a précisé la ministre. Les conclusions de la mission seront remises aux deux ministres d'ici le 31 janvier 2018.
Paul Frima a présidé de 2010 à janvier 2017 le Conseil scientifique de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. Il est professeur des universités et praticien hospitalier au CHRU de Lille où il dirige le service médecine du travail et pathologies professionnelles.
Rappelons que la cinquième ordonnance qui sera au menu des débats à l'Assemblée nationale du 21 au 24 novembre prochains prévoit la mise place du compte professionnel de prévention, qui réforme le Compte pénibilité. Avec la nouvelle mouture, le principe reste inchangé pour six critères mais il change de façon notoire pour les quatre les plus décriés par les organisations patronales : manutention de charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques et risques chimiques.
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La ministre du Travail, Muriel Pénicaud rappelle qu'elle fait une distinction entre la manutention de charges lourdes, les postures pénibles et les vibrations mécaniques, d'une part, et d'autre part les risques chimiques.
Les trois premiers relèvent de "risques ergonomiques" dont l'impact est vite "décelable" alors qu'avec les risques chimiques, "la maladie va se déclarer des années plus tard". "Pour le risque chimique, l'effet est différé (et) difficile à évaluer", a-t-elle insisté.