Depuis janvier 2007, les fabricants de peintures décoratives du monde entier se sont engagés à réduire la quantité de solvants dans leurs produits. A quels résultats sont-ils parvenus ? Dans quelle mesure intègrent-ils désormais la notion de développement durable ? Quelles garanties offrent-ils aux consommateurs, de plus en plus soucieux du respect de lenvironnement ? Etat des lieux.
Les peintures décoratives dites «naturelles», «vertes», «écologiques», «non toxiques» envahissent les rayons des magasins de bricolage, mais sont-elles vraiment respectueuses de lenvironnement ? Pour le savoir, il faut sintéresser à la quantité de solvants quelles contiennent.
Ce sont eux qui sont responsables de lémission des composés organiques volatiles, (C.O.V) substances nocives pour la santé. Or, depuis le 1er janvier, une directive européenne (du 24 avril 2004) oblige les fabricants à réduire au sein de leur gamme la place des produits solvantés. Cette dernière fixe des seuils de C.O.V à ne pas dépasser. La limite est de 75 g/l pour les peintures extérieures en «phase aqueuse» un seuil égal à celui des peintures intérieures en «phase aqueuse» - et de 450 g/l pour les peintures extérieures en «phase solvant» soit 50g/l de plus que pour les peintures intérieures en «phase solvant». (Source : Fipec, Fédération des Industries des Peintures, Encres, Couleurs, colles et adhésifs). La bonne nouvelle c'est que les produits actuellement disponibles sur le marché respectent d'ores et déjà les seuils de COV définis par la directive européenne de 2010 ! Le consommateur à la recherche dune peinture respectueuse de lenvironnement peut donc, dans un premier temps, se référer à la teneur en C.O.V du produit, obligatoirement inscrite clairement sur le pot.
Moins de produits en "phase solvant" sur le marché
Il y a cependant, sur le marché des peintures décoratives, une réalité immuable que lon ne peut ignorer : les peintures acryliques et vinyliques, de part leur composition chimique même, dégagent beaucoup moins de COV et contiennent également moins de solvants que les peintures glycéro. Conscient de cette réalité, les fabricants sont parvenus, en lespace de 10 ans, à diminuer sur le marché le nombre de peintures utilisant la technologie «phase solvant». Entre 1995 et 2005, les peintures de ce type sont ainsi passées de 60 % à 40%. Daprès la Fipec, elles ne devraient pourtant pas disparaître complètement : «dans certaines applications spécifiques, les produits en phase solvant, encadrés par la réglementation, restent une nécessité et permettent dapporter au produit des caractéristiques particulières : préparation des fonds, imprégnation des supports poreux »
NF Environnement et Ecolabel Européen
Autres éléments offrant un certain nombre de garanties aux consommateurs : les écolabels officiels. Les fabricants qui le souhaitent peuvent prétendre à la marque NF Environnement et/ou lEcolabel Européen, tous deux délivrés par lAfnor, association française de normalisation. Ils certifient la teneur réduite en solvants et labsence de certaines substances dangereuses. Pour les obtenir, chaque produit est considéré dans son ensemble, depuis lextraction des matières premières jusquà lélimination des produits après usage. «Les écolabels officiels garantissent aux consommateurs à la fois lefficacité des produits, par exemple leur pouvoir couvrant, et la limitation de leurs impacts environnementaux» commente Phillipe Brunet, responsable technique et production pour la Fipec tout en précisant que «les contrôles sont tels en France, quil y a de moins en moins décarts entre les peintures dites éco-responsables et les autres.»
Et des garanties propres à chaque fabricant
Chez Castorama, plus de 400 peintures, vernis et nettoyants sont pourvus de lEcolabel Européen. Lenseigne, jugeant les garanties offertes à ses clients encore insuffisantes, a mis en place un partenariat avec le WWF, organisation mondiale de protection de l'environnement. La gamme de peintures intérieures «Colours» en est par exemple dotée. «Cette peinture contient 20g/l de solvants, soit bien moins que la valeur limite exigée par la norme européenne» souligne Castorama sur son site Internet. Sur les produits concernés figurent donc la petite fleur de lEcolabel Européen ainsi quun logo baptisé «partenaire pour la planète». Cette initiative nest pas isolée : de plus en plus de fabricants sengagent à titre personnel dans une démarche de développement durable. Tollens a récemment lancé une peinture au nom évocateur : «Oxygen» tandis que Ripolin a annoncé posséder trois peintures représentatives de la «tendance écolo». Sans oublier le lancement de nouvelles gammes dites «100% écologiques» caractérisées par labsence de C.O.V de solvant et de dérivé du pétrole. Dernier exemple en date : la peinture Amsterlak, de Théodore décoration, «une ligne de peintures créée pour le respect de lenvironnement». Noublions pas que ces appellations sont uniquement basées sur la bonne-foi du fabricant, elles nont donc aucune valeur officielle.
Plus de renseignements sur le www.marque-nf.com et le www.eco-label.com
Ce sont eux qui sont responsables de lémission des composés organiques volatiles, (C.O.V) substances nocives pour la santé. Or, depuis le 1er janvier, une directive européenne (du 24 avril 2004) oblige les fabricants à réduire au sein de leur gamme la place des produits solvantés. Cette dernière fixe des seuils de C.O.V à ne pas dépasser. La limite est de 75 g/l pour les peintures extérieures en «phase aqueuse» un seuil égal à celui des peintures intérieures en «phase aqueuse» - et de 450 g/l pour les peintures extérieures en «phase solvant» soit 50g/l de plus que pour les peintures intérieures en «phase solvant». (Source : Fipec, Fédération des Industries des Peintures, Encres, Couleurs, colles et adhésifs). La bonne nouvelle c'est que les produits actuellement disponibles sur le marché respectent d'ores et déjà les seuils de COV définis par la directive européenne de 2010 ! Le consommateur à la recherche dune peinture respectueuse de lenvironnement peut donc, dans un premier temps, se référer à la teneur en C.O.V du produit, obligatoirement inscrite clairement sur le pot.
Moins de produits en "phase solvant" sur le marché
Il y a cependant, sur le marché des peintures décoratives, une réalité immuable que lon ne peut ignorer : les peintures acryliques et vinyliques, de part leur composition chimique même, dégagent beaucoup moins de COV et contiennent également moins de solvants que les peintures glycéro. Conscient de cette réalité, les fabricants sont parvenus, en lespace de 10 ans, à diminuer sur le marché le nombre de peintures utilisant la technologie «phase solvant». Entre 1995 et 2005, les peintures de ce type sont ainsi passées de 60 % à 40%. Daprès la Fipec, elles ne devraient pourtant pas disparaître complètement : «dans certaines applications spécifiques, les produits en phase solvant, encadrés par la réglementation, restent une nécessité et permettent dapporter au produit des caractéristiques particulières : préparation des fonds, imprégnation des supports poreux »
NF Environnement et Ecolabel Européen
Autres éléments offrant un certain nombre de garanties aux consommateurs : les écolabels officiels. Les fabricants qui le souhaitent peuvent prétendre à la marque NF Environnement et/ou lEcolabel Européen, tous deux délivrés par lAfnor, association française de normalisation. Ils certifient la teneur réduite en solvants et labsence de certaines substances dangereuses. Pour les obtenir, chaque produit est considéré dans son ensemble, depuis lextraction des matières premières jusquà lélimination des produits après usage. «Les écolabels officiels garantissent aux consommateurs à la fois lefficacité des produits, par exemple leur pouvoir couvrant, et la limitation de leurs impacts environnementaux» commente Phillipe Brunet, responsable technique et production pour la Fipec tout en précisant que «les contrôles sont tels en France, quil y a de moins en moins décarts entre les peintures dites éco-responsables et les autres.»
Et des garanties propres à chaque fabricant
Chez Castorama, plus de 400 peintures, vernis et nettoyants sont pourvus de lEcolabel Européen. Lenseigne, jugeant les garanties offertes à ses clients encore insuffisantes, a mis en place un partenariat avec le WWF, organisation mondiale de protection de l'environnement. La gamme de peintures intérieures «Colours» en est par exemple dotée. «Cette peinture contient 20g/l de solvants, soit bien moins que la valeur limite exigée par la norme européenne» souligne Castorama sur son site Internet. Sur les produits concernés figurent donc la petite fleur de lEcolabel Européen ainsi quun logo baptisé «partenaire pour la planète». Cette initiative nest pas isolée : de plus en plus de fabricants sengagent à titre personnel dans une démarche de développement durable. Tollens a récemment lancé une peinture au nom évocateur : «Oxygen» tandis que Ripolin a annoncé posséder trois peintures représentatives de la «tendance écolo». Sans oublier le lancement de nouvelles gammes dites «100% écologiques» caractérisées par labsence de C.O.V de solvant et de dérivé du pétrole. Dernier exemple en date : la peinture Amsterlak, de Théodore décoration, «une ligne de peintures créée pour le respect de lenvironnement». Noublions pas que ces appellations sont uniquement basées sur la bonne-foi du fabricant, elles nont donc aucune valeur officielle.
Plus de renseignements sur le www.marque-nf.com et le www.eco-label.com