Le PDG d'EDF, François Roussely, se heurte à de vives critiques autant pour sa gestion que pour son plan de préparation à l'ouverture totale à la concurrence, ce qui pose en creux la question de son maintien à la tête de l'entreprise publique française.
La présentation lundi du "projet d'entreprise 2003-2007", dans lequel M. Roussely demande formellement l'ouverture du capital d'EDF pour assurer son développement, semble avoir fortement déçu l'ensemble de ses interlocuteurs, des syndicats à Bercy en passant par Matignon et même l'Elysée.
Des "fuites" parvenues à la presse sur le contenu d'un rapport parlementaire concernant la gestion des entreprises publiques et devant être dévoilé mardi, font par ailleurs état de sévères critiques à l'égard de la gestion financière d'EDF, accusé d'avoir pris des risques inconsidérés dans ses choix stratégiques.
Selon le quotidien La Tribune de vendredi, "à Matignon comme à Bercy, on déplore désormais ouvertement l'absence d'un 'véritable projet industriel' et son incapacité (de M. Roussely) à assurer 'la paix sociale'". Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Industrie n'a souhaité faire aucun commentaire.
Les syndicats ont jugé "contradictoire, incomplet et sur la défensive" le projet 2003-2007 et avaient rejeté "quelque chose d'aussi léger", évoquant un coup de "marketing interne et externe".
Selon le quotidien, le gouvernement se demande désormais si l'actuel PDG "est l'homme qui doit conduire la grande mutation de l'électricien", celle de l'ouverture totale du marché de l'électricité à la concurrence européenne à l'horizon 2007.
EDF n'était pas joignable vendredi pour des commentaires.
L'Elysée aurait demandé que lui soit soumise "avant le 15 août" une liste de successeurs possibles, au nombre desquels figureraient l'actuel président de Gaz de France Pierre Gadonneix, celui du président de Charbonnages de France Philippe de Ladoucette et celui de l'ancien ministre de l'Energie Gérard Longuet.
A cette liste pourraient s'ajouter, selon La Tribune, les noms d'un ou deux "capitaines d'industrie" tels qu'Henri Proglio, patron de Veolia Environnement et proche de Jacques Chirac, ou encore Jacques Aschenbroich, directeur général adjoint de Saint-Gobain et ancien conseiller technique de Jacques Chirac lorsqu'il était Premier ministre (1987-1988).
Interrogés par l'AFP, GDF, Saint-Gobain et Charbonnages de France n'ont fait aucun commentaire. Le groupe Veolia Environnement a déclaré qu'il ne "commente pas les rumeurs sans fondement".
Selon La Tribune, le PDG de l'entreprise publique est devenu la cible des critiques d'un petit groupe de députés, qui veulent lui faire payer les faux pas de son expansion internationale.
Les choix financiers d'EDF, sous-capitalisé avec un chiffre d'affaires de 50 milliards d'euros pour des fonds propres de 13 milliards d'euros, devraient être présentés à l'automne, la priorité étant à la rentabilité de toutes les filiales, avait indiqué lundi M. Roussely.
François Roussely, fils d'un simple technicien d'EDF, avait succédé à Edmond Alphandéry à la tête du groupe d'électricité en 1998.
Très attaché à la notion de service public, M. Roussely, 58 ans, a effectué l'essentiel de sa carrière de haut fonctionnaire dans le sillage de Pierre Joxe, d'abord au ministère de l'Intérieur puis à celui de la Défense.
Des "fuites" parvenues à la presse sur le contenu d'un rapport parlementaire concernant la gestion des entreprises publiques et devant être dévoilé mardi, font par ailleurs état de sévères critiques à l'égard de la gestion financière d'EDF, accusé d'avoir pris des risques inconsidérés dans ses choix stratégiques.
Selon le quotidien La Tribune de vendredi, "à Matignon comme à Bercy, on déplore désormais ouvertement l'absence d'un 'véritable projet industriel' et son incapacité (de M. Roussely) à assurer 'la paix sociale'". Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Industrie n'a souhaité faire aucun commentaire.
Les syndicats ont jugé "contradictoire, incomplet et sur la défensive" le projet 2003-2007 et avaient rejeté "quelque chose d'aussi léger", évoquant un coup de "marketing interne et externe".
Selon le quotidien, le gouvernement se demande désormais si l'actuel PDG "est l'homme qui doit conduire la grande mutation de l'électricien", celle de l'ouverture totale du marché de l'électricité à la concurrence européenne à l'horizon 2007.
EDF n'était pas joignable vendredi pour des commentaires.
L'Elysée aurait demandé que lui soit soumise "avant le 15 août" une liste de successeurs possibles, au nombre desquels figureraient l'actuel président de Gaz de France Pierre Gadonneix, celui du président de Charbonnages de France Philippe de Ladoucette et celui de l'ancien ministre de l'Energie Gérard Longuet.
A cette liste pourraient s'ajouter, selon La Tribune, les noms d'un ou deux "capitaines d'industrie" tels qu'Henri Proglio, patron de Veolia Environnement et proche de Jacques Chirac, ou encore Jacques Aschenbroich, directeur général adjoint de Saint-Gobain et ancien conseiller technique de Jacques Chirac lorsqu'il était Premier ministre (1987-1988).
Interrogés par l'AFP, GDF, Saint-Gobain et Charbonnages de France n'ont fait aucun commentaire. Le groupe Veolia Environnement a déclaré qu'il ne "commente pas les rumeurs sans fondement".
Selon La Tribune, le PDG de l'entreprise publique est devenu la cible des critiques d'un petit groupe de députés, qui veulent lui faire payer les faux pas de son expansion internationale.
Les choix financiers d'EDF, sous-capitalisé avec un chiffre d'affaires de 50 milliards d'euros pour des fonds propres de 13 milliards d'euros, devraient être présentés à l'automne, la priorité étant à la rentabilité de toutes les filiales, avait indiqué lundi M. Roussely.
François Roussely, fils d'un simple technicien d'EDF, avait succédé à Edmond Alphandéry à la tête du groupe d'électricité en 1998.
Très attaché à la notion de service public, M. Roussely, 58 ans, a effectué l'essentiel de sa carrière de haut fonctionnaire dans le sillage de Pierre Joxe, d'abord au ministère de l'Intérieur puis à celui de la Défense.