Imaginée par Alexandre Chemetoff lors de la première phase d'aménagement de l'île de Nantes, la place des Érables s'organise en creux autour d'un ancien puits. La livraison de plusieurs bâtiments à l'ouest de l'espace public est l'occasion d'un réaménagement pour le connecter au mail qui structure désormais le quartier. La place est raccrochée à l'école d'architecture qui la borde afin d'ouvrir une nouvelle perspective vers la Loire. Le travail en coupe permet de mesurer les qualités initiales à amplifier. Le creux est entendu, ses plantations complétées, ses soutènements périphériques renouvelés à partir des matériaux issus de la déconstruction. Au centre, un fragment du sol sableux de l'île émerge. Il est densément planté et contenu entre de larges murets blancs et lisses. Sept cornouillers officinaux font désormais face aux érables de Tartarie. Le sol de la ville, 80 cm plus haut, libère de longues perspectives vers le fleuve. On peut s'asseoir au bord du creux ou dans les trois alcôves qui bordent l'école d'architecture, sous les arbres et entre les abélias.
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