Au printemps 2006 rouvrira la piscine Art Déco de Bègles, réhabilitée par l'architecte Patrick Bouchain. Le chantier, qui vient de débuter, conjugue équipement neuf et respect de l'existant, solidarité et création artistique, expérimentation scientifique et développement durable.
Officiellement inaugurée le 4 décembre 1932, la piscine communale de Bègles illustre parfaitement le contexte des années trente qui ont vu le développement des architectures sportives, symboles d'une nouvelle signification culturelle du corps.
Blanchard, concepteur du bâtiment, utilisa alors la récente technique du béton armé pour réaliser de larges ouvertures et d'importantes surfaces vitrées. En jouant sur la diffusion de la lumière, il privilégia également le traitement décoratif des volumes et des surfaces. Inscrite à l'inventaire supplémentaire des bâtiments historiques en 1990, la piscine fut fermée en 1996 pour causes d'insécurité structurelle et de non conformité aux nouvelles normes.
Au cours de sa première visite dans la piscine de Bègles, l'architecte Patrick Bouchain a un véritable choc. Elle lui semble tout d'abord plutôt modeste en terme d'architecture, mais il tombe rapidement sous le charme en pénétrant à l'intérieur du bâtiment. «Lorsque l'on prend une photo de cette piscine, dit-il, où que vous soyez, il s'y dégage une vie, une atmosphère comme peu de bâtiments en produisent».
La piscine ne va pas être simplement restaurée, ni reconstruite. Patrick Bouchain insiste : «elle sera remise en vie. Beaucoup de monuments sont souvent laissés à l'abandon ou transformés en musée car contraints de fermer pour cause de réglementation et de mise aux normes. Pour la piscine de Bègles, la décision a été prise de garder à cet édifice sa vocation initiale».
L'ancien bassin sera conservé et transformé en espace intergénérationnel de maintien en forme. Les bains-douches vont être conservés et aménagés en vestiaires. Une nouvelle entrée sera créée, en complément de l'existante, permettant l'accès aux installations de natation. Le café occupera l'ancien hall et permettra l'accès et l'utilisation de l'espace de maintien en forme, du hammam et du sauna.
En remplacement de l'ancienne piscine d'été, un bâtiment neuf accueillera le bassin de 12.50 m x 25 m. Il sera éclairé naturellement par une façade vitrée. La lumière du sud pénètrera par une toiture en shed partiellement couverte de panneaux solaires. S'y ajouteront un jardin et un patio extérieurs, à la fois décoratifs et fonctionnels, dédiés à la décantation et au recyclage des eaux chlorées. Enfin, tous les publics, curieux ou acteurs pourront se retrouver à la «maison de chantier», pour faire de la durée des travaux un moment de rencontre.
La stratégie du trois fois 1% selon Patrick Bouchain
- Le 1% solidaire va permettre d'amener des personnes à travailler sur le projet en l'enrichissant de leurs savoirs-faire culturels et de leurs compétences.
- Le 1% artistique verra la réalisation d'une image au fond du pédiluve, visible lorsque l'eau sera lisse et calme. Le projet a été confié à Marin Kasimir, artiste Belge indépendant dont le travail est orienté vers la photographie et la pixellisation de l'image.
- Le 1% scientifique, orienté vers le développement durable, fédère autour du chantier de la piscine diverses réflexions sur le traitement de l'eau et l'utilisation écologique des ressources. Un laboratoire in situ sera un champ d'expérience et d'observation privilégié.
Blanchard, concepteur du bâtiment, utilisa alors la récente technique du béton armé pour réaliser de larges ouvertures et d'importantes surfaces vitrées. En jouant sur la diffusion de la lumière, il privilégia également le traitement décoratif des volumes et des surfaces. Inscrite à l'inventaire supplémentaire des bâtiments historiques en 1990, la piscine fut fermée en 1996 pour causes d'insécurité structurelle et de non conformité aux nouvelles normes.
Au cours de sa première visite dans la piscine de Bègles, l'architecte Patrick Bouchain a un véritable choc. Elle lui semble tout d'abord plutôt modeste en terme d'architecture, mais il tombe rapidement sous le charme en pénétrant à l'intérieur du bâtiment. «Lorsque l'on prend une photo de cette piscine, dit-il, où que vous soyez, il s'y dégage une vie, une atmosphère comme peu de bâtiments en produisent».
La piscine ne va pas être simplement restaurée, ni reconstruite. Patrick Bouchain insiste : «elle sera remise en vie. Beaucoup de monuments sont souvent laissés à l'abandon ou transformés en musée car contraints de fermer pour cause de réglementation et de mise aux normes. Pour la piscine de Bègles, la décision a été prise de garder à cet édifice sa vocation initiale».
L'ancien bassin sera conservé et transformé en espace intergénérationnel de maintien en forme. Les bains-douches vont être conservés et aménagés en vestiaires. Une nouvelle entrée sera créée, en complément de l'existante, permettant l'accès aux installations de natation. Le café occupera l'ancien hall et permettra l'accès et l'utilisation de l'espace de maintien en forme, du hammam et du sauna.
En remplacement de l'ancienne piscine d'été, un bâtiment neuf accueillera le bassin de 12.50 m x 25 m. Il sera éclairé naturellement par une façade vitrée. La lumière du sud pénètrera par une toiture en shed partiellement couverte de panneaux solaires. S'y ajouteront un jardin et un patio extérieurs, à la fois décoratifs et fonctionnels, dédiés à la décantation et au recyclage des eaux chlorées. Enfin, tous les publics, curieux ou acteurs pourront se retrouver à la «maison de chantier», pour faire de la durée des travaux un moment de rencontre.
La stratégie du trois fois 1% selon Patrick Bouchain
- Le 1% solidaire va permettre d'amener des personnes à travailler sur le projet en l'enrichissant de leurs savoirs-faire culturels et de leurs compétences.
- Le 1% artistique verra la réalisation d'une image au fond du pédiluve, visible lorsque l'eau sera lisse et calme. Le projet a été confié à Marin Kasimir, artiste Belge indépendant dont le travail est orienté vers la photographie et la pixellisation de l'image.
- Le 1% scientifique, orienté vers le développement durable, fédère autour du chantier de la piscine diverses réflexions sur le traitement de l'eau et l'utilisation écologique des ressources. Un laboratoire in situ sera un champ d'expérience et d'observation privilégié.
