Les Français aiment leur quartier. Mais ils l’aimeraient encore plus si celui-ci était plus riche en places de parkings, moins bruyant et si la circulation y était plus sécurisante. Le point avec une enquête de l’Insee.

Dans leur grande majorité, les français trouvent leur quartier plutôt agréable à vivre : c’est ce qui ressort d’une étude menée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) auprès d’un échantillon de français de plus de 14 ans en 2005-2006, publiée cette semaine. Si tous les français s’entendent sur les dangers représentés par la circulation, des écarts existent sur certains thèmes selon que l’on habite une grande ville, une zone sensible, un pôle rural ou périurbain.

Parmi les problèmes les plus fréquemment cités, le manque de places de stationnement est particulièrement problématique pour les parisiens (76%) et les habitants de villes de plus de 100.000 personnes. Les zones urbaines sensibles (Zus) se plaignent plutôt du manque d’animation (38%). Elles sont suivies dans cette complainte par les agglomérations de moins de 100.000 habitants (34%). Les habitants des quartiers ruraux isolés regrettent le manque de commerces (43%) et de transports en commun (37%) : des préoccupations largement partagées par les périurbains.

Bruit et pollution dans les villes
Globalement, les urbains se plaignent du bruit (46% à Paris, 43% dans les Zus et 37% dans les villes de plus de 100.000 habitants), alors que ce thème est très peu cité dans les zones les plus rurales.
Au rang des problèmes liés à leur environnement, la pollution est citée par un parisien sur 10. Les agglomérations de plus de 100.000 habitants, les Zus et les banlieues des grandes villes font aussi écho de cette préoccupation. Ces quartiers partagent aussi des préoccupations liées à la dégradation de leur environnement.
Le manque d’espaces verts est surtout cité dans les grandes villes et les zones sensibles.

L'insécurité liée au revenu
L’étude montre par ailleurs que la préoccupation de l’insécurité est plus grande à mesure que le revenu médian du quartier diminue. 60% des habitants des zones urbaines sensibles (Zus) considèrent la délinquance dans leur quartier comme un problème, et c’est l’une des préoccupations les plus souvent citées par ces personnes, alors que de manière générale, l’insécurité n’arrive pas en tête des préoccupations si l’on regarde l’ensemble de l’étude. Parmi les inquiétudes particulières aux Zus, l’environnement dégradé (52%) mais aussi la mauvaise réputation du quartier est citée à 58% comme un problème : c’est un chiffre quatre fois et demi supérieur à la moyenne nationale.

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