Pour la quatrième année consécutive, le nombre des défaillances d'entreprises du premier trimestre 2012 se maintient au-dessus du seuil des 16.000 procédures. Ce sont les PME de 50 salariés et plus qui sont les plus touchées, selon le cabinet d'études Altares.
Selon le cabinet d'études Altares, 16.206 procédures de sauvegarde, redressement judiciaire (RJ) ou liquidation judiciaire (LJ) directes ont été prononcées par les tribunaux (+0,3%) depuis le début de l'année. «C'est 3.500 de plus qu'avant crise (début 2008)», explique le cabinet d'études Altares. Dans la construction, les défaillances d'entreprises sont en recul de 1% en dépit des tensions dans le bâtiment (+1%).
Dans le détail, les micro-entreprises (moins de 10 salariés) sont en mauvaise posture puisqu'elles représentent 93% des entreprises défaillantes, soit 14.700, toutefois, Altares tempère toutefois en indiquant «qu'elles s'inscrivent sur une tendance stable (-0,2%) sur ce début d'année 2012». Les sociétés de plus de 10 salariés sont davantage vulnérables. 1.150 ont déposé le bilan depuis le début de l'année, soit +7,2% de plus qu'un an plus tôt. «La situation est encore plus délicate pour les PME de 50 salariés et plus. 123 sociétés de cette taille ont connu une défaillance sur le premier trimestre soit une augmentation de 27% par rapport au même trimestre 2011», précise le cabinet d'études. Celui-ci indique que cette catégorie de PME (50 salariés et plus) est à bout de souffle, touchée de plein fouet par le contexte économique. Ainsi, les trois-quarts de ces PME décalaient les paiements fournisseurs de plus de 15 jours et une sur cinq les reportait de plus de 30 jours. Or, Altares souligne que «le retard de paiement est un marqueur fondamental de la santé financière des entreprises».
Résultat : l'accélération des défaillances de PME pèse sur le chiffre d'emplois concernés directement par ces procédures collectives. Au total, les défaillances sur le premier trimestre ont touché 65.200 emplois contre 56.200 sur le même trimestre 2011, soit + 16%.
